Conclusion de la partie I

Tous les efforts développés par les pouvoirs publics au Maroc pour la mise à niveau de l’économie nationale passe obligatoirement par l’amélioration du niveau de qualification de ressources humaines «il n’est de richesse que d’hommes » lancé par Adam Smith se justifie chaque jour davantage.

Or, si la question de la formation et l’impérieuse nécessité de son adaptation aux besoins et aux exigences du monde productif ont toujours suscité beaucoup de réflexions et de débats au Maroc les résultats attendus n’ont pas suivi. La problématique réside réellement dans le passage des discours et des manifestations d’intentions aux actes concrets sur le terrain.

‘« Les performances enregistrées dans ce domaine sot très faibles, bien en deçà des standards internationaux et les insuffisances relevées ne se justifient pas compte tenu de l’effort important de la collectivité pour le financement du système d’enseignement national » 158

Au moment où le Maroc est sur la voie d’entamer, encore une fois, une refonte de son système de formation sur fond de la charte nationale d’éducation et de formation, ayant fixé les grandes orientations pour améliorer la qualité de formation et partant valoriser les ressources humaines en tant que facteurs déterminants pour le renforcement des capacités d’adaptation de l’économie ; nous pouvons confirmer que le défi de la qualité de la formation ne peut être relevé que par la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs du système et par la cohérence des choix opérés en matière de pilotage du système de formation.

Il ne suffit plus pour l’Etat, comme par le passé, de décréter pour engager le changement. Il faut piloter tout le système de formation dans sa globalité en évaluant régulièrement ses performances et en agissant tant sur les structures des différents établissements éducatifs et surtout les établissements de formation que sur les comportements des différentes catégories du personnel. Ce point de vue est confirmé par T.Chevaillier « ‘L’évolution , observée dans de nombreux pays au cours des années récentes, qui a conduit à décentraliser la prise de décision dans le secteur éducatif, a relevé l’importance des comportements individuels et la tendance spontanée des acteurs à rechercher des solutions diversifiées aux problèmes qu’ils se posaient chacun à leur niveau. Pour rendre compte de cette diversité les instruments les plus à même d’améliorer le fonctionnement des écoles, on a commencé à s’intéresser à l’établissement scolaire et universitaire et à l’étudier comme une unité de production, comme une entreprise’ » 159

Notes
158.

Abdelouab BAYALI « L’économie marocaine et les enjeux de la mondialisation » ; op cité page 304

159.

Thierry Chevaillier « L’économie de l’éducation et la gestion des établissements scolaires et universitaires » i n «  administrer, gérer, évaluer les systèmes éducatifs. Une encyclopédie pour aujourd’hui » ; op cité  pages 97 à 117