Conclusion du chapitre 3

En conclusion de ce chapitre nous pouvons dire que le contexte est aujourd’hui en complète mutation et le temps de la gestion comme condition première de réussite du système de formation et d’éducation semble venu, accéléré d’ailleurs par les réformes actuelles qui, en renforçant l’autonomie des unités de formation, incitent les responsables à pratiquer de véritables choix en matière d’activités éducatives, et à satisfaire les objectifs de services offerts à la population.

Tout au long de ce chapitre nous avons vu que les établissements de formation ont les mêmes caractéristiques générales d’une entreprise mais avec des traits spécifiques qui tiennent compte de la nature de leurs activités et de la nature de leur clientèle.

Nous avons également relevé que l’établissement de formation doit faire face à beaucoup de défis liés à l’évolution de son environnement et que l’acte d’apprentissage doit intéresser tous les acteurs susceptibles d’être intégrés au processus de formation insertion.

Nous avons surtout insisté sur le fait que l’entreprise de formation qui offre à sa clientèle un ensemble diversifié de services de formation doit mettre en oeuvre non seulement des ressources matérielles mais aussi et surtout des ressources humaines.

En effet, le rôle des Hommes est essentiel dans le pilotage des systèmes éducatifs et de formation « ‘Inciter, persuader, motiver sont les entreprises les plus délicates qui soient. La complexité croissante de l’activité d’éducation et la rapidité du changement de la société font que l’on ne peut fonder une politique privilégiant l’élève et l’étudiant en tant qu’individu, sans transférer le pouvoir de décision au plus près de lui, c’est-à-dire au niveau de l’établissement ’» 202

En fait, les acteurs à tous les échelons doivent disposer du pouvoir de décider en relation avec les objectifs qui leur sont assignés. Ainsi il se ne s’agit plus pour le manager de l’établissement de formation « ‘d’accueillir des jeunes qui seraient restés à la porte de l’école, mais de trouver la solution pour que tous puissent trouver dans l’école le moyen de s’épanouir et d’acquérir les armes nécessaires pour affronter le marché du travail’ ». 203

En bref, il doit piloter le processus formation insertion au moyen d’outils de pilotage stratégique et évaluer à l’aide d’indicateurs adéquats les performances de son système de formation.

Notes
202.

T. Chevaillier « L’économie de l’éducation et la gestion des établissements scolaires et universitaires » op cité pages 97 à 117

203.

Jean-Jacques Paul «  L’économie de l’éducation à la lumière des défis actuels » in «  Administrer, gérer, évaluer les systèmes éducatifs. Une encyclopédie pour aujourd’hui » op cité pages 17 à 41