Conclusion chapitre 6

L’objectif de notre projet d’innovation économique s’articulait autour de la question suivante : Comment à travers un processus de changement socio-économique élaborer des stratégies qui satisfassent à la fois une performance humaine et sociale et une performance économique de l’établissement étudié.

En partant de cela nous avons pu vérifier que la performance sociale qui dépend de six domaines sensibles de la qualité de vie professionnelle au sein de l’entreprise (Conditions de travail, organisation du travail, gestion du temps, communication-coordination- concertation, formation intégrée et mise en oeuvre stratégique) se répercute sur la qualité des produits offerts et sur la satisfaction des clients internes (personnel administratif, formateurs et étudiants).

L’amélioration de la performance sociale s’est répercutée sur la performance économique qui se définit comme une performance globale intégrant aussi bien les résultats immédiats que la création de potentiel.

Si nous n’avons pas pu, à ce stade de notre recherche, évaluer matériellement les effets du projet sur les résultats immédiats de l’entreprise, objet de notre expérimentation, nous avons, par contre, constaté que les actions du projet ont eu des effets sur la création de potentiel au travers la reforme des programmes de formation, la préparation de nouveaux produits de formation, le renforcement des technologies nouvelles en cohérence avec les finalités professionnelles de chaque formation etc.

‘« La création de potentiel matériel, mais surtout immatériel, est l’élément de différenciation des performances entre les entreprises viables et celles destinées à échouer malgré une période de bons résultats ». ³⁰⁰ ’

Par rapport à l’objet nous pouvons dire que le rythme accéléré du développement du secteur de la formation professionnelle, l’importance qu’il occupe dans le système éducatif et de formation au Maroc et le rôle qu’il joue dans la réalisation des objectifs quantitatifs et qualitatifs imposent la nécessité de son organisation et de sa structuration. En effet, les exigences auxquelles doivent faire face le secteur de formation sont autant de facteurs qui obligent les établissements de formation à changer et les pouvoirs publics à faciliter l’émergence d’un autre type de management.

Notons, toutefois, avec Crozier que « ‘Le management n’est pas l’application d’une doctrine (...), mais la réponse donnée à des problèmes et à des contradictions réelles en fonction des capacités humaines à concevoir et à mettre en oeuvre des pratiques appropriées’ ». ³⁰¹