E. Des méthodologies propres .

S’agissant maintenant des méthodologies proposées par chacune des doctrines, elles sont typées, voire concurrentes. C’est singulièrement chez C. Freinet, l’activité travaillante, tatônnante et communautaire, répondant aux impulsions vitales de l’enfant, qui est source d’expérience, c’est-à-dire de connaissance et d’intelligence révélée. Chez A. de La Garanderie, on souhaite oeuvrer directement au niveau du mental, des gestes mentaux, au sein d’une relation où le dialogue pédagogique, fondé sur la méthodologie introspective, est avant tout rencontre.59. Dans le cadre du PEI, on dispose d’une instrumentation très présente et décisive, et l’éducateur est désigné comme un médiateur, eu égard à sa position préférentielle, et à ses qualités relationnelles. Autant d’angles de vue différents qui, sur le plan méthodologique, campent ces pédagogies en distinction.

Il y a donc, assurément, un certain nombre de différences radicales, entre ces doctrines pédagogiques. Dès lors, pourquoi choisit-on de pratiquer telle pédagogie plutôt que telle autre ? Ce choix traduit-il une adhésion doctrinale exclusive au modèle pédagogique ? Pour quoi pratique-t-on les techniques Freinet, la Gestion Mentale, le PEI ? Pour le savoir, analysons ce que nous révèlent des entretiens approfondis menés auprès de praticiens de ces trois obédiences.

Notes
59.

T. Artur, Rencontre et médiation, p. 13 à 43.