2. L’élève comme une personne et la propension de connaissance d’intelligence.

La finalité d’une éducation personnaliste n’est pas assimilable à une capitalisation de compétences, relative à un savoir et à une expérience acquise, bien qu’elle soit liée aux apprentissages. Elle est de l’ordre d’une révélation de liberté. L’éducateur personnaliste est médiateur de rencontre, de liberté. Il occasionne la découverte de l’être de vocation, c’est-à-dire de l’être de sens, inscrit dans le sens, de l’être incarné et voué.

Selon le postulat d’une intelligence à connaître, la pédagogie personnaliste considère ainsi la perméabilité, au sens de l’être à éduquer. Elle postule que la connaissance de soi est révélatrice du sens de l’être personnel et que la médiation éducative a ici un rôle important à jouer. Celle-ci est vectrice d’une restitution d’identité, qui est le reflet de l’être, de l’être inachevé, mobilisé en désir de plus-être, de l’être désirant de la valeur. La personnalisation introduit au sens de soi, selon le sentiment continu d’une présence à soi-même, dans l’unité d’une diversité. Elle est de l’ordre de la rencontre d’intelligence, d’entendement de chemin de puissance. Elle s’ordonne à la réflexion de l’expérience comme perception interne, à l’ouverture aux lois du développement, à ’la compréhension d’un déjà compris’.

Le postulat de l’éducabilité spirituelle inclut l’idée de liberté à co-naître requérant le libre consentement. Intrinsèquement révélée, elle parie notamment sur la patience et le temps pour la formation d’une volonté. Elle requiert une forme d’autorisation. C’est pourquoi elle est inconciliable avec une instruction dictée, mais nécessite la médiation éducative. Sans cesse éprouvée, elle appelle le soutien d’une direction, que l’aide éducative favorise. D’où le rôle majeur de guidance, d’impulsion et d’exemple qu’offre une filiation éducatrice d’humanité.