3. Gestion Mentale et vertu de la personne.

La Gestion Mentale est-elle au service de la dignité et de l’unité du sujet?

La dimension personnaliste de la Gestion Mentale résulte de la valeur accordée à l’être personnel. L’élève est reconnu comme un être en soi, ’dans sa qualité ontologique d’être-au-monde207’, ayant une valeur en soi, ’l’Humanité (...) se tourne vers le chacun de l’homme pour lui dire qu’elle a besoin de son génie.208’. La Gestion Mentale comme pédagogie de la liberté est une pédagogie de la reconnaissance d’être, de sa dotation comme sujet connaissant, qui postule une forme personnelle de motivation et de ’méthodologie’ d’entendement, ’Et si jamais la pensée s’activait selon des formes différentes et atteignait l’intuition du sens à partir d’objets propres et à l’aide de moyens déterminés209’.

L’attitude qu’A. de La Garanderie partage avec C. Rogers210 est une disposition au respect profond de l’être en-soi, considéré inconditionnellement, selon son indépendance ’comme une personne ayant le droit d’avoir ses propres sentiments et expériences, et de leur trouver leurs propres significations. 211 . Il reconnait dans la congruence, l’empathie, la considération positive inconditionnelle des vertus d’interaction pédagogique qui favorisent l’expression de la liberté, ’les vertus que l’esprit humain devrait sans cesse mettre en pratique dans toutes les relations entre humains. 212 . Il y a dans la Gestion Mentale une conception de la dignité profonde de l’être et de son unicité.

Notes
207.

A. de la Garanderie, Critique de la raison pédagogique, p. 107.

208.

Ibid., p. 332.

209.

A. de la Garanderie, Sens et structure, Gestion Mentale : revue d’études et de pratiques sur la vie mentale, p. 20.

210.

A. de la Garanderie, La pédagogie de la liberté chez Carl Rogers, p. 44 à 59.

211.

Ibid., p. 47.

212.

Ibid., p. 48.