4. Le prix de la personne en PEI.

En quoi le PEI est-il fondé sur une vision personnaliste de la dignité et de l’unité de l’être à éduquer ?

R. Feuerstein postule que le destin de l’homme n’est pas prédéterminé. C’est pourquoi son engagement auprès des enfants gravement déprivés, ’ces enfants de la honte²¹³’, ordonna d’’instaurer une modalité de lutte, au sens de ne pas accepter le destin.²¹⁴’, de remplacer le ’à quoi bon ?’, par ’pourquoi suis-je ce que je suis ?²¹⁵’. L’intuition de la valeur commande le refus de la résignation, ’Pour moi, la conception de la médiation se refuse à poser un diagnostic définitif sur la personne comme à préjuger de son devenir.²¹⁶’. Il reconnaît la dignité de l’homme comme être de désir ouvert au sens et poursuivant une finalité. L’intelligence est définie, en l’occurence, comme une prédisposition d’inscription dans le sens de soi-même, ’Pour moi, l’intelligence n’est qu’un processus constant de changement en fonction des besoins de notre organisme, interne et externe.²¹⁷’. Elle correspond à la modifiabilité humaine. Mais cette théorie de l’adaptation sert l’idée d’une permanence identitaire. En ce sens, R. Feuerstein affirme que ’l’individualisation et la différenciation psychologique, définit l’identité propre qui ne doit pas être controversée.²¹⁸’. La médiation est une modalité d’interaction qui soutient le sentiment de la valeur et de l’identité d’un sujet. Elle reconnaît l’appartenance culturelle selon des repères dont l’intériorisation offre les bases propices à une dynamique du changement, ’Ce sentiment d’appartenance est extrêmement important et comporte des éléments extrêmement actifs en eux-mêmes pour l’individu dans ce processus de se changer et de se modifier.²¹⁹’. Elle favorise la conscience de sa différence et de son originalité. Aussi bien, le projet de formation dans le PEI inclut l’idée de sens d’une unité propre.