1. La Croyance, la Confiance, l’Ecoute, le Respect.
Je crois que d’abord c’est quelque chose d’optimiste, on croit que les sujets sont capables de faire des progrès ça..ba.. je crois que je ne serais pas venue là, si je ne croyais pas que...croire que les gens peuvent progresser.. Moi quand j’entendais des jugements du genre, ils sont arrivés au bout, ils n’arriveront pas à se dépasser.. ça m’en filait des malaises. On avait l’impression que ça ne suffisait pas de proposer cinq ou six méthodes si parallèlement on était pas suffisamment attentive à ce qui se passait en face...Essayer de comprendre ce qui se passait dans la tête d’un stagiaire, pourquoi il n’arrivait pas à comprendre telle ou telle chose....essayer de voir ce qui pouvait se cacher derrière, prendre le temps de discuter...dédramatiser les choses justement en prenant du recul, en analysant. On avait l’impression que ça ne suffisait pas de proposer cinq ou six méthodes si parallèlement on était pas suffisamment attentive à ce qui se passait en face...Essayer de comprendre ce qui se passait dans la tête d’un stagiaire, pourquoi il n’arrivait pas à comprendre telle ou telle chose....essayer de voir ce qui pouvait se cacher derrière, prendre le temps de discuter...dédramatiser les choses justement en prenant du recul, en analysant. Je ne m’attendais pas à autant de changement au niveau de leur comportement, au niveau affectif, je me suis longuement défendu de penser que c’était une méthode dans laquelle rentrait.. et je me suis rendue compte que ça modifiait des tas de choses au niveau du groupe et qu’en fait ça modifiait les comportements, les capacités d’écoute à l’autre, une dimension beaucoup plus large..j’ai découvert que ça agissait sur l’individu globalement.’.
2. La Filiation Religieuse.
’Je me dis athée et si je trouvais des choses qui justement aient une dimension spirituelle, je suis pas sûre que j’évacurais pas la page.’.
3. Le Péché, la Culpabilité.
’Dans l’Education Nationale, on passe son temps à mettre des étiquettes aux gens, à dire, il est arrivé à ses limites, ça c’était physique, ça m’en filait des malaises. J’en avais ras-le-bol de l’Education Nationale, je me suis toujours sentie bien avec les élèves, mais je ne supportais plus qu’on me fasse faire tout et n’importe quoi.. Y’avait une dimension humaine qui n’était pas toujours évidente à faire passer dans les conditions dans lesquelles ont était. Ca nous arrivait avec des collègues de nous dire dès fois, mais on arrive pas à lui faire comprendre le quart..il y avait des jours où.. je me disais que j’étais nulle, après avoir essayé cinquante chose pour essayer de faire passer une notion.
5. La Révélation.
’J’ai l’impression que pour moi j’ai toujours pratiqué le PEI, la philosophie du PEI, j’ai l’impression que j’y adhérais avant de connaître le PEI parece que ça faisait déjà partie de mon questionnement d’essayer de comprendre, de voir comment ils procédaient pour.. d’utiliser beaucoup de brouillons des élèves.. enfin ça c’était dans ma démarche personnelle d’essayer de voir..j’ai adhérée d’emblée..ça me parlait..j’avais l’impression que c’était comme ça que devait être un enseignant...Je suis intimement persuadée du rôle important de l’enseignant. Le rôle le plus important c’est l’éducation. ’.
6. Le libre Engagement Responsable.
’Je me suis beaucoup occupée de centre de vacances, les fédérations de parents d’élève, j’ai fait partie du bureau, j’ai été déléguée de parents. Les centres de vacances, ça été de la maternelle au camp d’ado et puis j’ai arrêté. J’avais quand même vraiment l’impression qu’il manquait une approche globale, une approche éducative, je pensais que le rôle de l’enseignant était un peu limité, on aurait pu aussi être un peu plus éducateur.. A une période de ma vie, j’ai fait ça non par intérêt vu ce qu’on gagnait, j’ai fait ça parce que c’était à une époque, ça me permettait de vivre des choses que je ne pouvais pas vivre à l’Education Nationale, la prise en charge globale de l’individu, l’approche moins coincée des choses comme ça...l’éducation un peu rigide de certaines familles un peu coincée...donc ça je crois que j’avais besoin de ça.’.
LA RECHERCHE d’UNIVERSALITE et de SINGULARITE.
1. L’Aspiration au sens et à l’Intelligence.
’J’ai vraiment eu l’impression que çà répondait à des questions que je me posais.. c’est confondu avec une période où on se posait vraiment des questions sur comment apprendre, on était vraiment dans cette dynamique là... j’ai vraiment eu l’impression que c’était quelque chose que je cherchais à ce moment là. J’ai vraiment eu l’impression que ça posait le problème de fond on travaillait vraiment sur les capacités cognitives’.
2. La Conscience, la Connaissance.
J’avais vécue dans l’expérience.. de me rendre plus consciente de quelles sont les stratégies, les repères les choses comme ça..je me suis dit, si lui il en prend conscience de cette démarche..plus conscient, les rendre un peu plus conscient des capacités qu’ils ont..plus acteur de sa démarche intellectuelle..
J’ai eu l’impression de poser mes valises..l’impression d’une tranquillité..ça m’a peut-être permis de stabiliser un certain nombre de choses et d’y voir plus clair. C’est-à-dire que là, j’ai pu me sentir un peu plus cohérente... j’ai retrouvé de la cohérence que j’avais pas avant..je suis restée et ça, je crois que ça a contribué a me faire rester là. Oui, parce que, je me suis ressourcée à travers ça, ça m’a permis de concevoir mon boulot différemment.
On a l’impression d’être dans la vie là, alors qu’à l’école on avait l’impression d’être sous cloche..on sort des murs de l’école, on est ici en plein dans la vie. On a travaillé sur la justice, bon on a été au tribunal.
3. La Liberté.
’les rendre moins dépendants de l’entourage.. plus sûrs d’eux, je pense que dans la mesure ou on revalorise un individu on le rend plus fort, plus apte à se confronter à la réalité..plus aptes à trouver la réponse adaptée..les rendre plus aptes à comprendre le monde dans lequel ils vivent..dans la mesure où ils sont mieux capable d’analyser une situation dans tous les domaines..de prendre du recul... que ce soit une situation professionnelle, que ce soit une situation affective.’
LA MEDIATION.
1. Médiation Transmission et Héritage.
’j’avais l’impression que c’était comme ça que devait être un enseignant..servir d’intermédiaire..Je trouvais qu’il y avait quelque chose du même ordre dans la fonction maternelle de la mère qui essaie de faire comprendre à l’enfant, qui sert d’intermédiaire, cet aspect de la médiation qui m’a beaucoup plus, j’ai adhérée d’emblée.’.
3. Médiation et Communion, Partage.
’Je vivais assez mal l’isolement en tant qu’enseignante dans l’Education Nationale, je trouvais que ça manquait de liens entre les enseignants..j’ai toujours essayer de travailler en collaboration..ce que j’apprécie dans les conditions de travail qu’il y a ici, c’est d’abord que j’ai découvert le travail en équipe, ça j’apprécie de pouvoir travailler avec quelqu’un..y’à un travail d’équipe, on ne se sent pas seul face à un stagiaire quand ça va mal, on ne rentre pas chez soi avec tout son paquet, tout seul entrain d’essayer de le résoudre et avoir des insomnies. On peut en discuter avec la psy, avec les collègues, on travaille en collaboration..J’ai fait partie d’associations de quartiers, là j’ai adhéré à l’échange de savoirs, je vais apprendre le Français à une espagnol et elle va m’apprendre l’Espagnol.. (avec les élèves) créer des liens avec les autres, le côté recherche conviviale, leur faire découvrir des lieux où ils peuvent faire des rencontres, participer à des choses.’.
4. Médiation et Rencontre.
’Y’a des auteurs qui m’ont branchée beaucoup à certaines périodes, Freinet, y’avait un peu de çà dans ce que je faisais dans l’Education Nationale..dans les auteurs y’avait Piaget, mais c’était plus intellectuel, c’était pas affectif, tandis que dans Freinet y’avait toute la dimension, l’homme que je pensais derrière ses écrits me touchait. Autrement Rogers.. y’a eu Mannoni, y’a eu Bettelheim. Je crois que j’ai piqué un peu partout.’