e) La chapelle « extensible » de Courchevel

La chapelle qui a été réalisée à Courchevel 1850 au début des années cinquante constitue un autre exemple de lieu de culte situé dans une station de sport d’hiver adaptable en fonction des fluctuations importantes de la population en cours d’année.

Lors du colloque interconfessionnel tenu à l’U.N.E.S.C.O. en 1965, l’un des panneaux destiné à montrer aux participants des exemples d’édifices de culte répondant aux « migrations des loisirs », était illustré par cette chapelle dont l’architecture « extensible » permettait de répondre durant les quatre mois de la saison hivernale à la multiplication par trente des résidents, accroissement encore multiplié par deux lors des week-ends386.

Cette église, conçue par l’architecte Pradelle, à l’initiative du père Debernard, curé de Courchevel, se résume à un parallélépipède rectangle couvert d’un toit-terrasse dont le côté de la nef orienté plein sud est formé de baies coulissantes. En cas d’affluence, ces baies étaient ouvertes sur des gradins disposés en amphithéâtre sur la pente naturelle du terrain. L’ensemble des fidèles pouvaient ainsi assister aux offices (fig. 97).

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Fig. 97 : Panneau montré lors du colloque interconfessionnel tenu en février 1965dans les locaux de l’UNESCO à Paris.Plan et photo de la chapelle de Courchevel 1850, Pradel, architecte.
[Note: (L’implantation des lieux de culte dans l’aménagement du territoire, 1966).]
Notes
386.

« Faire face l’hiver aux pointes des stations de neige », L’implantation des lieux de culte dans l’aménagement du territoire, Paris, 1966, illustrations non paginées.