Conclusion

En janvier 1966, le Comité National des Constructions d’Eglises (C.N.C.E.) décida de réaliser une enquête auprès de l’ensemble des diocèses. Il s’agissait de constituer un inventaire des édifices religieux « insérés dans des immeubles, aménagés dans des bâtiments divers, solutions sommaires (auvents), salles polyvalentes ». On envisagea d’ajouter à cette liste ‘« des églises ou chapelles construites en éléments préfabriqués et des lieux de culte interconfessionnels’ » réalisés depuis 1946633.

Des fiches de renseignement furent envoyées le 11 février 1966 à l’ensemble des quatre-vingt-quinze diocèses français. Vingt-cinq, soit un peu plus du quart, avaient répondu en octobre. Sur un total de soixante-dix-neuf édifices recensés, trente d’entre eux résultaient de la transformation de bâtiments existants : usines, bâtiments ruraux, caves et même dancing. Quatorze lieux de culte étaient des constructions sommaires ou préfabriquées. L’un des édifices identifiés - situé à Reims - était imbriqué dans un immeuble. Enfin trente-quatre constructions comportaient des salles polyvalentes. Ces salles polyvalentes étaient conçues comme des salles annexes du lieu de culte définitif et constituaient une étape dans l’édification de centres paroissiaux634.

Cette enquête avait pour but de tenter de rationaliser, à partir des informations recueillies - taille, prix de revient au mètre carré etc. - l’implantation et les programmes des nouveaux lieux de culte. En effet, le C.N.C.E. jugeait que l’urbanisation allait encore continuer pendant de longues années et cherchait à s’appuyer sur des enquêtes pour tenter de parer au manque de directives en matière de construction d’édifices cultuels. Comme le déplorait Mgr Martin : « ‘Nous ne savons pas exactement ce que nous désirons en fait d’équipements religieux. Les programmes récents ont été décidés sans doctrine formelle et d’une manière fort empirique’ »635.

Malgré les enquêtes sociologiques que conduisit le C.N.C.E. dans les années suivantes et les encouragements qu’il prodigua au clergé français pour qu’il teste la valeur des lieux de culte dont l’architecture banale, discrète, évolutive, provisoire voire éphémère se situait à l’opposé de l’affirmation des apparences, les « expériences » demeurèrent le fait de décisions locales. La plupart des réalisations découlèrent en effet d’initiatives prises par des associations travaillant dans un esprit militant et animées par des personnalités enthousiasmées par l’esprit d’ouverture du concile. La production de lieux de culte oecuméniques, d’églises polyvalentes, de centres paroissiaux, de maisons d’églises est ainsi restée un phénomène marginal dont les créations sont demeurées méconnues ou souvent incomprises du grand public.

De plus, lorsque les conditions contingentes qui avaient préludées à certaines réalisations eurent évolué – stabilisation de l’urbanisation, paupérisation, voire ghettoïsation, des grands ensembles -, après que les équipes paroissiales qui avaient présidées à la définition des programmes architecturaux eurent changé ou que les curés qui, dans les premiers temps, animaient le fonctionnement de ces équipements religieux, aient été remplacé par d’autres, se perdit parfois la compréhension de ce qui avait motivé l’édification de ces constructions singulières antithèses de l’église monumentale. Paradoxalement d’ailleurs, ces édifices qu’on avait dépouillés, pour les ouvrir à de multiples usages, des signes – clochers, vitraux, éléments architecturaux décoratifs – qui apparaissaient désuets, réducteurs ou répulsifs, furent souvent qualifiés une vingtaine d’années après leur construction de bâtiments « sans âme ». On critiquera alors l’absence de signes architecturaux qu’on avait volontairement écartés.

Quelques exemples qui renvoient à des édifices cités dans les pages qui précèdent, illustrent cette évolution.

De nos jours, l’évêché de Nantes reproche ainsi à la Maison du Peuple Chrétien sa banalité architecturale. Le qualificatif « Maison du Peuple Chrétien » est d’ailleurs abandonné et a laissé place à une appellation plus conventionnelle puisque l’édifice « re-sacralisé » est désormais dédié à Saint-Luc. Les propos que tient le curé actuel de la paroisse dénotent une méconnaissance des valeurs dont la conception de la Maison du Peuple Chrétien était porteuse. « ‘Les chrétiens qui utilisent Saint-Luc sont plus qu’insatisfaits, et depuis des années, de ce lieu car c’est une structure qui ne remplit plus aucun rôle », affirme-t-il, « s’il s’agissait à la fois d’avoir un lieu de culte et un lieu qui puisse être neutre, aujourd’hui cela ne satisfait pas la population. Saint-Luc est une église de quartier populaire mais les chrétiens de ce milieu populaire ont aussi un attrait pour le beau. Et là, il y a échec de cette architecture. Ainsi quand les gens veulent faire un baptême ou veulent se marier ils ne veulent surtout pas que ce soit ici’ »636. On notera que le dépouillement architectural est assimilé ici à une absence de beauté. A la fin des années soixante-dix, afin probablement de redonner de la “visibilité” ou de la “richesse” à l’édifice, on a placé un signe distinctif - une croix - sur la façade ; des rideaux ont été disposés à cette même époque devant les cloisons mobiles et le mobilier liturgique a été modifié, en particulier une figuration du Christ crucifié a été ajoutée sur la croix toute simple qui, à l’origine, ornait l’autel.

Toujours à Nantes, le centre paroissial Saint-Michel dont l’architecture est plus signifiante de sa fonction cultuelle que la Maison du Peuple Chrétien, a néanmoins été l’objet de transformations symptomatiques. Si la cloison mobile coulissante qui servait à isoler les salles de catéchisme est toujours utilisée en certaines occasions637, en revanche le rideau qui permettait de séparer la nef en deux et d’isoler le choeur a disparu, comme a disparu le rideau qui offrait la possibilité de masquer l’autel. Ces installations ont, semble-t-il, été victimes d’un contre sens - significatif - quant à leur fonction. « ‘Ce dispositif qui devait être constitué d’un rideau a peut être été employé par le précédent curé de la paroisse’ », indique le curé actuel, « ‘en effet, il était assez rigoureux et il a peut-être fermé ce rideau a certaines occasions pour obliger les fidèles à se regrouper près de l’autel ’»638. Il est également révélateur que le béton d’origine, brut de décoffrage, dont la mise en oeuvre avait été l’objet d’une grande attention, ait été recouvert d’une couche de peinture blanche (cependant pas entièrement, ce qui génère actuellement des discontinuités dans la lecture des volumes) mais également de lambris de bois et, en certains endroits, de fausses briques. Le curé en fonction - par ailleurs prêtre-ouvrier - défend ces modifications qui corrompent le sens d’un vocabulaire architectonique qui se voulait empreint de vérité et de “pauvreté”, en arguant qu’il s’agit d’une paroisse populaire et que les fidèles - parce qu’ils sont pauvres - ont le droit d’avoir une église “riche” (Ce qui sous-entend que le béton serait par essence un matériau “pauvre”). Il souhaiterait même que les bandeaux de verre blanc transparent qui éclairent la grande salle et laissent voir le ciel et le sommet des arbres, puissent être remplacés par des vitraux. Ici encore, la “richesse” renvoie à des éléments empruntés au répertoire classique de l’architecture religieuse.

Le centre paroissial Saint-Joseph Ouvrier à Creil qui est toujours utilisé comme église paroissiale, révèle un autre type de problème. Aucune modification n’a été apporté au bâtiment qui est semblable à ce qu’il était lors de son inauguration en 1968. Comme le rappelle l’abbé Jean Hervé, le projet a « ‘été réfléchi, travaillé en équipe fraternelle de prêtres et de laïcs nombreux à ce moment-là !’ »639. Cependant le dispositif de cloisons mobiles est désormais peu utilisé car la population du “Plateau” a évolué et la fréquentation de l’édifice a fortement baissé. L’abbé Jean Hervé s’il manifeste une certaine nostalgie pour l’époque où Saint-Joseph sortit de terre, constate avec lucidité « ‘l’évolution si rapide de ce Plateau (et de toute l’agglomération) où en grande proportion dans ces quartiers, les “européens” qui assuraient une présence justifiant les recherches de ce temps sont remplacés par des “frères” immigrés majoritairement musulmans pour lesquels heureusement est prévue maintenant une mosquée’ »640. Phénomène imprévisible au début des années soixante, la mobilité sociale a provoqué le départ des classes moyennes et des ouvriers immigrés issus de pays catholiques laissant place à de nouvelles populations qui ignorent l’église.

En même temps qu’il réalisait le centre paroissial de Creil, Jacques Prioleau travaillait sur l’église des Laumes, dans le diocèse de Dijon (fig. 216). Cette petite église qui comporte un système de cloisons extensibles, a pour particularité d’avoir été édifiée en transformant un ancien hangar à locomotives. Cette église ne comportait pas, au moment de sa construction, de signal visible indiquant ostensiblement sa fonction religieuse. Signe des temps, la paroisse s’est adressée il y a quelques mois à Jacques Prioleau afin qu’il conçoive les plans d’un clocher où seraient placées deux cloches anciennes qu’elle possède. « L’église des Laumes est un bâtiment peu élevé, assez plat situé dans un quartier assez peu structuré. L’équipe paroissiale souhaite désormais que l’église soit repérable grâce à un signe architectural signifiant le caractère sacré de l’édifice »641.

message URL FIG216.gif
Fig. 216 : Nef de l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal des Laumes, Jacques Prioleau, architecte (1968).
[Note: (Frédéric Debuyst, L’Art chrétien contemporain de 1962 à nos jours, 1988, p. 34.).]

L’évolution de la position de la communauté catholique qui a présidé à la conception de l’église Sainte-Elisabeth de la Trinité à Dijon est également intéressante car il s’agit d’une réalisation tardive, l’édifice ayant été achevé à la fin des années soixante-dix. Cette église est située dans le quartier dit de la Fontaine d’Ouche, initialement une Z.U.P. Ce quartier qui accueille aujourd’hui environ 13 000 habitants a commencé de sortir de terre en 1968 et a été terminé en 1979. Au début le culte catholique réunissait une petite communauté de fidèles et se pratiqua dans une baraque de chantier. Puis les réunions se tinrent dans une salle située au rez-de-chaussée d’un collectif H.L.M. Lorsque des circonstances importantes le nécessitaient, la ville de Dijon mettait à disposition un grand espace polyvalent. Les membres de la communauté catholique trouvaient ce fonctionnement - qui devait être provisoire - tellement sympathique qu’ils refusèrent la construction d’une église classique. « ‘En quelque sorte, ils se sentaient un peu dans la situation des chrétiens des premiers temps partageant dans la précarité une grande amitié », souligne Jacques Prioleau, « mais ils n’avaient peut être pas conscience que ce fonctionnement conduisait ce noyau à se refermer sur lui-même. Aussi, avant de partir pour Lyon où il venait d’être nommé, Monseigneur Decourtray demanda à ce que la communauté se décide à édifier une véritable église. On fit appel à moi pour réaliser les plans. Les réflexions aboutirent à un schéma similaire à celui de Creil. Il fallait pouvoir doubler la capacité du module central par l’adjonction de trois modules qui s’ouvraient sur celui-ci grâce à des parois coulissantes. Au lieu de portes de garages et de rideaux, la recherche d’insonorisation, de silence, de transparence conduisit à la réalisation de cloisons mobiles vitrées (fig. 217). Dans son souci d’envisager tous les possibles, la communauté paroissiale avait également demandé à ce que le bâtiment puisse être reconverti pour des activités non ecclésiales si la phénomène de déchristianisation devait provoquer un jour son abandon. En effet l’exemple d’églises mal implantées qui avaient rapidement été abandonnées, avait marqué les esprits. Le programme exprimait une autre préoccupation, très forte, qui était celle de partager le lieu de culte avec d’autres confessions. La commission paroissiale avait pensé aux musulmans mais en même temps que l’on construisait notre église, une nouvelle mosquée était en chantier. Cette idée n’a donc pas abouti. Quant à la communauté protestante de Dijon, elle ne vit pas la nécessité d’utiliser ce lieu. La commission contacta également des bouddhistes, peu nombreux à Dijon, sans plus de succès ’»642.

message URL FIG217.gif
Fig. 217 : Eglise Sainte-Elisabeth de la Trinité à Dijon, Jacques Prioleau, architecte (1979). Jacques Prioleau manoeuvrant les cloisons mobiles vitrées.
[Note: (Photo de l’auteur).]

Si à la fin des années soixante-dix le clergé manifestait toujours un souci de discrétion, il n’était généralement plus hostile à la réalisation de signes religieux extérieurs. Certaines populations non pratiquantes souhaitaient même que l’Eglise affirme sa présence de manière visible dans la cité. La communauté paroissiale de la Z.U.P. de la Fontaine d’Ouche qui sortait seulement d’une quasi clandestinité, si elle ne perçut pas l’ampleur de ce changement des mentalités, souhaita néanmoins que les bâtiments de l’église Sainte-Elisabeth de la Trinité dont l’horizontalité architecturale souligne la recherche de discrétion, soient aisément repérables grâce à l’implantation d’un signal surmonté d’une croix, bien visible dans le quartier (fig. 218).

message URL FIG218.gif
Fig. 218 : Façade de l’église Sainte-Elisabeth de la Trinité à Dijon, Jacques Prioleau, architecte (1979).
[Note: (Archives de Jacques Prioleau).]

Il n’est pas sûr, comme l’affirment, Frank Debié et Pierre Vérot, que ces évolutions marquent un échec de l’architecture et des arts à créer un espace pour la nouvelle liturgie issue du concile Vatican II. On peut également discuter le bien fondé de leur hypothèse qui attribue l’écart entre le désir supposé d’un grand nombre de fidèles et les bâtiments réalisés par « ‘un moment de centralisation accrue des pouvoirs, de renforcement des structures centrales d’expertise, d’élitisme – à l’échelon de bien des paroisses – au profit de groupes privilégiés de jeunes cadres progressistes’ »643.

On peut supposer que les causes du décalage que l’on observe au fil des années entre les ambitions qui sous-tendaient certains projets, la manière dont ils ont été utilisés ou transformés, résultent non seulement de phénomènes propres à l’Eglise catholique, mais également de transformations sociales et culturelles plus larges.

En particulier, à la fin des années soixante l’Eglise catholique a subi le contrecoup de la crise des valeurs qui frappait alors la société française. D’autre part, la grave crise économique qui se manifesta à partir du milieu des années soixante-dix, s’accompagna d’une remise en cause du modèle de développement qui avait prévalu durant les trente années précédentes, réexamen dont on trouve déjà l’annonce dans le titre du rapport du Club de Rome de 1972 : ‘« Halte à la croissance’ ». Simultanément, la limitation des armes stratégiques, négociée directement entre les Etats-Unis et l’U.R.S.S. dès 1969, ouvrit une période de détente. Ainsi, tandis que les valeurs de progrès perdaient de leur aura et que le danger de déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale s’éloignait, apparaissait un climat critique vis à vis des valeurs de la modernité et favorable à la réinscription de l’architecture dans son épaisseur historique.

Désormais, on envisagea de nouveau la construction d’églises visibles et monumentales quand bien même l’Eglise catholique n’avait plus l’importance qu’elle possédait cinquante ans auparavant. En Europe, ce courant s’est révélé au cours des années quatre-vingt au travers d’une série de petites églises suisses ( en particulier : Sogn Benededegt de Peter Zumthor dans les Grisons, 1988 (fig. 219) et Mogno dans le Tessin de Mario Botta, projet de 1987 édifié en 1995 (fig. 220))644. La réalisation de la cathédrale d’Evry de Mario Botta (1988-1995) qui constitue désormais une référence incontournable (fig. 221), a montré que ce besoin de monumentalité répondait au moins autant à un souhait de la société civile (tour de table financier regroupant le Ministère de la Culture, la Région Ile-de-France et l’Etablissement public de la ville nouvelle d’Evry) qu’à la volonté du diocèse de l’Essonne645.

message URL FIG219.gif
Fig. 219 : Sogn Benededegt dans les Grisons, Peter Zumthor, architecte (1988).
[Note: (Chroniques d’art sacré, n° 42, 1995, p. 14).]
message URL FIG220.gif
Fig. 220 : Mogno dans le Tessin, Mario Botta, architecte, (1987-1995).
[Note: (Chroniques d’art sacré, n° 42, 1995, p. 12).]
message URL FIG221.gif
Fig. 221 : cathédrale d’Evry, Mario Botta, architecte ( 1988-1995)
[Note: (Photo de l’auteur).]

D’autre part, au sein même de l’Eglise catholique le courant conservateur qui défend une conception universaliste du catholicisme semble actuellement s’affirmer.

Le concile Vatican II ne s’était pas déroulé sans opposition interne. L’évêque français Marcel Lefebvre - même s’il vota en 1963 la réforme liturgique - s’était ainsi rangé dans la minorité conservatrice et s’était opposé à l’oecuménisme, à la reconnaissance de la liberté religieuse et à tous les changements.

A Rome, un courant conservateur puissant qui était incarné à l’époque du concile par le cardinal Ottaviani, préfet du Saint-Office, persista et s’opposa à l’adhésion directe de l’Eglise de Rome au Conseil oecuménique des Eglises, fondé en 1948. Or, actuellement, ce courant semble vouloir occuper une place de premier plan. Ainsi, à côté du langage du Conseil pontifical de l’unité des chrétiens un autre discours se fait entendre qui réaffirme la prétention de l’Eglise catholique à être universelle et exclusive. Ce propos qui émane du cardinal Ratzinger, préfet de la congrégation romaine pour la doctrine de la foi, suscite de nombreuses protestations dans les milieux non catholiques. Konrad Raiser secrétaire général du Conseil OEcuménique des Eglises estime ainsi que la déclaration « Dominus Jesus » du cardinal Ratzinger marque une régression646. K. Raiser estime cependant que la réalité des contacts à la base entre communautés catholiques et non catholiques est loin de refléter les positions du magistère romain et qu’il semble difficilement imaginable que soit porté un coup d’arrêt à l’oecuménisme au quotidien.

On peut constater que les lieux de culte oecuménique - sans doute parce qu’ils sont autogérés par des communautés catholiques et protestantes et parce qu’ils constituent des lieux d’échange où se construit une dynamique interconfessionnelle – ont, pour la plupart, bien résisté à plusieurs décennies de fonctionnement.

Cependant, même si les positions du cardinal Ratzinger ne sont pas reprises telles quelles par Rome, l’Eglise catholique manifeste néanmoins la crainte que se développe au XXIème siècle une tendance au nivellement des religions et des croyances. L’affirmation des apparences pourrait ainsi redevenir une orientation forte en matière d’architecture religieuse. Mais, cette fois-ci, loin des manifestations d’une religion triomphante encore en vogue durant les années trente, et encore plus loin sans doute de la dynamique optimiste et militante des années soixante, il ne s’agirait plus que de l’expression, purement défensive, d’une stratégie identitaire.

Notes
633.

Comité National des Constructions d’Eglises, réunion du comité restreint du 6 décembre 1965, document dactylographié, p. 2. Archives d’Architecture du XXème siècle de l’Institut Français d’Architecture, fonds Pierre Pinsard .

634.

Comité National des Constructions d’Eglises, Enquête sur certaines catégories de lieux de culte, 26 octobre 1966, document dactylographié, p. 1. Archives d’Architecture du XXème siècle de l’Institut Français d’Architecture, fonds Pierre Pinsard .

635.

Comité National des Constructions d’Eglises, réunion du comité restreint du 4 novembre 1966, document dactylographié, p. 2. Archives d’Architecture du XXème siècle de l’Institut Français d’Architecture, fonds Pierre Pinsard.

636.

Entretien téléphonique avec le curé de la Maison du Peuple Chrétien (Saint-Luc) à Nantes, 24 février 1998.

637.

« Il y a sur le côté nord de la nef une cloison qui est mobile afin d’isoler la salle qui permet d’accueillir différentes réunions comme, par exemple, des vins d’honneur. On ouvre cette cloison afin d’agrandir l’espace à l’occasion de grandes cérémonies comme la messe de Noël ». Propos recueillis auprès du curé du centre paroissial Saint-Michel à Nantes à l’occasion d’un entretien téléphonique avec l’auteur le 13 avril 1999.

638.

Ibid.

639.

Abbé Jean Hervé, lettre adressée à l’auteur datée du 14 mai 2000.

640.

Ibid.

641.

Jacques Prioleau, propos recueillis à l’occasion d’un entretien téléphonique avec l’auteur le 2 novembre 2000.

642.

Jacques Prioleau, propos recueillis lors d’un entretien avec l’auteur le jeudi 5 mars 1998 à Messigny.

643.

F. Debié, P. Vérot, Urbanisme et art sacré, 1991, p. 308.

644.

On consultera à ce sujet les n° 42 (été 1995) et 56 (hiver 1998) de la revue Chroniques d’art sacré consacrés à l’architecture religieuse contemporaine.

645.

Gérard Monnier, L’architecture moderne en France, tome3 de la croissance à la compétition, p. 224.

646.

Le Monde dimanche 1er – lundi 2 octobre 2000 p. 5.