Pierre Lebrun :
Je souhaiterais que vous me parliez de votre itinéraire, en temps qu’architecte, et plus particulièrement ensuite de la Maison du peuple chrétien (actuellement église Saint-Luc) à Nantes que vous avez réalisé alors que vous étiez le chef d’agence de l’architecte Pierre Pinsard.
Hugo Vollmar :
Je suis d’origine suisse, né le 8 avril 1936 dans une famille très modeste. J’ai fait mes études secondaires dans une école marianiste, première école catholique pour garçons de Zürich, ville majoritairement protestante. Je suis moi-même de confession catholique.
A côté de l’école, se trouvait l’agence d’architectes Dr Pfammatter & Rieger, auteurs de cet ensemble scolaire. Faute, pour raisons financières, de pouvoir poursuivre mes études j’ai décidé de faire un apprentissage comme dessinateur de bâtiments chez ces architectes en suivant parallèlement une formation professionnelle à l’école technique industrielle du canton de Zürich653. Dans le cadre de cet apprentissage, j’ai été confronté très vite à des problèmes relatifs à la construction de lieux de culte. En effet, ce cabinet a réalisé plusieurs églises, à Zürich et ailleurs, d’une architecture très soignée, inspirée des compositions d’Auguste Perret. On dessinait les claustras, des autels, des bancs, des confessionnaux, des portes, des poignées etc. J’étais jeune, entre seize et dix-neuf ans. Engagé comme employé j’ai ensuite collaboré à des bâtiments scolaires et locatifs, des immeubles industriels et commerciaux et participé au concours pour la basilique de Syracuse gagné par Andrault et Parat.
Après cela, Benedikt Huber architecte lauréat du concours pour l’église protestante Saint-Thomas à Bâle m’a pris dans son équipe pour établir les plans d’exécution et de détail de ce projet, d’une conception plus contemporaine654.
Co-rédacteur avec Alfred Roth de la revue Werk, réputée dès les années cinquante pour la qualité de son graphisme, le Pr. Huber m’a confié, en dehors de mon travail, l’élaboration de dessins et schémas de projets d’architectes destinés à être publiés. Je me suis également occupé d’un bloc locatif à Arlesheim et des locaux d’exposition d’une fabrique de tapis à Zürich
Devenu professeur à titre permanent à l’Ecole Polytechnique de Zürich, le Pr. Huber était marié à Martha Huber-Villiger, architecte d’intérieur qui, lors de ses séjours à Paris, travaillait avec Charlotte Perriand et habitait chez Pierre Pinsard.
C’est ainsi, après avoir exprimé le souhait d’élargir mes connaissances à l’étranger, que Martha Huber a écrit à Gisèle Pinsard pour lui demander s’il me serait possible de travailler dans l’agence de son mari et, éventuellement, de m’héberger.
Je suis arrivé un matin de 1958 chez Pierre Pinsard qui m’a très bien accueilli. Je n’ai pu loger à son domicile que bien plus tard. J’ai alors postulé pour séjourner au pavillon Suisse de la Cité Internationale à Paris pendant les vacances universitaires. Ces logements étant réservés aux étudiants, je ne pouvais y habiter le reste de l’année. Avoir une chambre dans cet édifice de référence était pour moi magnifique.
Un événement extraordinaire s’est alors produit. A l’occasion de la construction du Pavillon du Brésil, en cours de réalisation, Le Corbusier est venu faire visiter à Lucio Costa et à Charlotte Perriand le Pavillon Suisse, édifié en 1933.
J’étais absent car je travaillais. Par hasard, je l’ai su après, ils ont visité ma chambre. En rentrant le soir j’ai trouvé une enveloppe. Il y avait quelques mots écrits, signés et datés de la main de Le Corbusier : « Bien cordialement à vous. Ce coquillage est dans ma poche depuis deux années, ramassé sur la plage de Bombay (Indes) ». Le coquillage posé sur la table complétait ma modeste collection. J’ai trouvé cela hors du commun alors que je n’ai jamais vu ce grand homme, compatriote que j’admirais pour son génie, son oeuvre, ses écrits. La référence par excellence en architecture et en urbanisme de l’époque. Je n’ai jamais confié ce récit à personne car je ne voulais pas fausser les rapports que j’entretenais dans le travail.
Très rapidement Pinsard a vu comment je travaillais. Il a pu mesurer les différences entre ma formation et celle des jeunes architectes français. Nos parcours étaient un peu similaires car ni l’un ni l’autre n’avions faits d’études d’architecture. Il n’appréciait pas tellement l’académisme et l’esprit des Beaux-Arts de l’époque quelque peu désuet, dépassé. Il préférait la collaboration des architectes étrangers aux étudiants français qu’il aidait néanmoins beaucoup dans leurs travaux de diplôme.
Je suis arrivé peu de temps après l’achèvement de la crypte de Lourdes et de la première tranche du couvent dominicain de Lille, que Pierre Pinsard a réalisé avec Neil Hutchison. A l’agence travaillait alors, sur le projet du couvent des Dominicains rue de la Glacière à Paris, un architecte anglais que je remplaçais très vite et une femme, architecte allemande, qui s’occupait d’un projet hospitalier.
Pinsard, en effet, avait des relations avec des amis médecins et architectes de l’Assistance Publique ce qui lui permettait en tant qu’architecte extérieur à ce milieu, d’être associé aux architectes fonctionnaires et de faire la conception des projets très réglementés n’offrant que peu de possibilités de création. Des travaux « alimentaires », de la « bâtisse » !
Au bout d’un certain temps, je me suis retrouvé seul collaborateur à l’agence. J’avais de l’ambition, je me jetais dans le travail. C’est ainsi que Pierre Pinsard m’a donné la possibilité de faire ma place et il s’est formé une grande amitié entre nous. Nous nous complétions parfaitement. Parlant mal le français, il m’a aidé à maîtriser la langue et m’a initié à la culture française. Trente années nous séparaient et il me racontait des histoires, des anecdotes du milieu artistique de l’entre-deux-guerres que j’écoutais avec passion car j’avais soif d’apprendre. Pierre Pinsard me transmettait tout son savoir.
Je faisais quasiment partie de sa famille, ce qui n’allait pas toujours sans problèmes. Mais mon caractère réservé m’a conduit à essayer de maintenir des limites entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle.
Au moment de l’élaboration de la seconde tranche du couvent des Dominicains de Lille, Pinsard m’a « prêté » à Niel Hutchison qui, aidé par sa femme également architecte, établissait alors les plans du projet. A cette époque, son agence était située dans Montmartre.
Cette mission terminée, l’agence Pinsard assurait, seule, la suite. J’étais chargé de réaliser tous les plans d’exécution et de suivre le chantier. Très heureux de me rendre à Lille, c’est dans ce contexte que j’ai connu le père Bous qui était alors prieur de la communauté des Dominicains de Lille.
Pinsard s’est toujours associé avec d’autres architectes, comme il l’était, par exemple, avant mon arrivée, avec Neil Hutchison. Non diplômé, sans formation technique, maîtrisant peu la méthode du dessin à l’encre des plans d’exécution précis, côtés, renseignés selon les règles en cours et contractuels, il avait besoin de s’entourer. Son cursus était davantage artistique que technique. Sûrement, gardait-il à cet égard une sorte de complexe, des hésitations et une grande prudence. Hormis sa collaboration avec André Lurçat, il a appris sur le tas en commençant comme décorateur-architecte d’intérieur, métier où les responsabilités sont moindres. En revanche, c’était un remarquable dessinateur qui avait travaillé avec Raoul Dufy. Il adorait dessiner, faire des croquis, exécuter des perspectives au crayon.
Homme instinctif, très cultivé, plein de sensibilité et de charme, passionné de musique, il aimait séduire ses interlocuteurs. C’est comme cela qu’il est rentré en contact avec des écrivains comme Blaise Cendrars. Persuasif dans ses discours, il parlait avec aisance et écrivait bien.
S’il se disait athée, en fait, Pierre Pinsard était profondément religieux, mais il doutait. Quant à moi, bien qu’ayant été élevé dans un milieu catholique très austère, je remettais beaucoup de choses en question. Paradoxalement, c’était plus facile pour moi.
Ma plus belle période a été celle de la construction des églises. Entre 1959 et 1974 nous avons étudié et réalisé une quinzaine d’édifices religieux655. Nous travaillons main dans la main. La recherche architecturale me passionnait. Un jour Pierre Pinsard m’a dit : « tout ce que tu fais c’est comme si c’était moi qui le faisait ». Nous voyagions souvent ensemble, en train ou en voiture, pour le suivi des chantiers. Nous nous partagions les tâches. J’appréciais beaucoup de fréquenter le clergé mais les contacts importants et la présentation des projets étaient assurés par Pierre Pinsard, un rôle qu’il jouait à merveille.
Pour chaque projet, je confectionnais une maquette démontable en bois balsa, utilisant des branches de thym pour les arbres. La première fut celle de l’église d’Ottignies en Belgique. J’adorais ce travail !
La Maison du Peuple Chrétien (Saint-Luc) fut un projet très intéressant. J’ai travaillé sur sa conception depuis le début. Du point de vue social c’était une innovation. L’abbé Michel Brion était un peu le moteur de la démarche qui fondait ce projet. L’abbé Jean Vincent fut le premier curé qui prit possession de l’édifice. C’était quelqu’un de jeune et dynamique.
Pour réaliser les cloisons escamotables, Pierre Pinsard demanda conseil à Jean Prouvé qui était son ami. Ils étaient de la même génération. Quant nous avions un projet délicat, un problème, P. Pinsard téléphonait à Prouvé pour avoir son avis. Jean Prouvé était un homme qui regorgeait d’idées. Ses idées étaient formidables mais présentaient souvent des difficultés pour être réalisées. Il était difficile d’avoir la certitude que cela fonctionne et tienne le coup dans le temps.
Prouvé ne participait pas à la réalisation des ouvrages. Il connaissait des industriels, des gens qui étaient à l’affût de projets ou d’idées. Souvent, il indiquait des entreprises. Moi, je travaillais avec ses collaborateurs, des ingénieurs spécialisés dans le bois ou le métal qui prenaient le projet en main, qui le développaient, un peu comme le fait un bureau d’études.
L’intervention de Prouvé sur la conception des cloisons escamotables a été limitée. Si le principe de cloisons sandwich en aluminium a été abandonné au bénéfice de cloisons en bois, plus simples, c’est qu’il s’agissait d’un dispositif coûteux. L’économie réalisée était très importante. Le principe de cloisons escamotables dans le sol était très simple mais également très osé. Cela présupposait qu’il y ait un sous-sol, pour l’entretien du système.
A Nantes, il y a donc un sous-sol mais qui est partiel. Outre la fosse destinée à accueillir les cloisons, il a des salles de réunion qui devaient être louées à des associations.
Le bâtiment est essentiellement en métal. Les murs en façade ont été réalisés avec des panneaux en aluminium. C’était osé car très fragile. Mais l’ensemble était très élégant, très minimaliste aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est le programme qui nous a poussé à concevoir l’édifice dans cet esprit.
A cette époque lorsque l’on parlait d’églises, on pensait à Le Corbusier, au béton, à la sculpture, à un langage plastique très à la mode. Mais la Maison du Peuple Chrétien, c’est tout à fait autre chose, un tout autre esprit, quelque chose d’extrêmement pur et simple, juste et sans rien de trop. L’idée était de pouvoir susciter une émotion mais d’une autre manière qu’avec un langage imagé. Les architectures marquantes sont celles où l’on a poussé les choses suffisamment loin.
Concernant la question du mobilier, nous souhaitions, Pinsard et moi-même, plutôt le dessiner, le concevoir spécifiquement pour cet édifice. Mais le budget dont disposait l’Association des Centres Religieux du Diocèse de Nantes pour cette opération était très limité. Un peu meurtris, nous avons été contraints de nous contenter de produits existants dans le commerce. Nous nous sommes donc rabattus sur un modèle de siège très simple dont l’assise est en plastique mais qui ne présente pas grand intérêt. Cela aurait été mieux de réaliser un mobilier adapté.
La suggestion de concevoir des éléments du mobilier liturgique mobiles a très vite été abandonnée. En revanche, l’idée de réaliser un noyau fixe - composé de l’autel et des fonds baptismaux -, ‘neutralisable’ s’est imposée. Dans la version finale ce noyau central constitue la chapelle de semaine. Grâce au système de cloisons mobiles, le noyau central, sacré, est isolé du reste de la salle qui peut alors servir aussi bien dans la journée que le soir de salle de réunion.
A l’occasion de l’édification de la Maison du Peuple Chrétien (Saint-Luc), j’ai dessiné le mobilier liturgique au moment même où je concevais un ensemble d’objets liturgiques qui furent montrés à l’occasion de l’Exposition Universelle de Montréal en 1967. Pierre Pinsard avait de très bonnes relations avec le Comité français des expositions qui l’a désigné pour organiser la section « Les métiers d’Arts et de Création » dans la pavillon de la France.
J’ai ainsi étudié cette zone avec les designers français Olivier Mourgue et Pierre Paulin qui présentaient des meubles contemporains avec Roger Talon et Roger Legrand. Nous avons également conçu les présentoirs et les vitrines avec chacun des objets exposés dont un ensemble d’objets sacrés que j’ai dessiné : tabernacle avec ciboire, calice, ostensoir, coupe à hosties, burettes, chandeliers et crucifix. Le sculpteur François Stahly a beaucoup aimé ce crucifix car il lui trouvait des affinités avec un totem. Ce fut la maison Chéret, à Paris, qui édita ces objets.
Pour la Maison du Peuple Chrétien à Nantes furent choisis le tabernacle avec ciboire, les chandeliers, le service à messe, les accessoires pour les fonds baptismaux, le chandelier pascal. J’ai également dessiné la composition murale, géométrique et colorée, qui recouvre les panneaux coulissants et les cloisons qui encadrent le choeur.
La Maison du Peuple Chrétien devait être intégrée à son environnement. La maquette que j’ai réalisée à l’époque, où il y a des paliers, des niveaux, le montrait très bien. Cependant, au moment de la réalisation de l’église, nous avons regretté que les cheminements et les espaces verts ne suivent pas. C’était vraiment dommage car on aurait pu réaliser un petit parc paysagé autour de l’église. Mais l’argent a manqué. Si l’ensemble des aménagements extérieurs qui apparaissent sur la maquette - les escaliers, les placettes, la fontaine, les jeux d’eau - avaient été réalisés, je suis sûr que l’édifice serait en meilleur état actuellement.
J’aimais beaucoup les contacts que nous avions avec le clergé. Les contacts importants c’était Pierre Pinsard qui les avait. Notre collaboration connut un autre moment fort lors du petit concours restreint lancé par le directeur des Musées de France pour l’aménagement de l’entrée principale du Musée du Louvre en 1964. Nous trouvions peu passionnant l’étude seule de l’entrée existante et services commerciaux du Louvre. Nous avons lors proposé une entrée centrale dans la cour Napoléon avec l’idée qu’un jour elle pourrait être utilisable. André Malraux, alors Ministre de la Culture, en aurait retenu le principe comme solution d’avenir fort intéressante.
Vingt-cinq ans après, l’architecte J.-M. Pei a repris et réalisé cette idée d’entrée centrale en la signalant par une pyramide vitrée. Mais celle-ci masque l’Arc de Triomphe du Carrousel vu depuis le passage avec la Cour Carrée656.
Au fur et à mesure, je me suis retrouvé en première ligne à l’agence, en particulier dans les relations avec les promoteurs d’immobilier. En effet, à partir de 1968, il y eut moins de demandes de construction d’églises. Les prêtres commençaient à se marier.
Nous étions obligés de nous convertir à la conception de logements sociaux et d’immeubles collectifs de standing. Pinsard était mal à l’aise avec ce type de programme car il y avait trop de contraintes.
Les maîtres d’ouvrage très exigeants voulaient des dossiers marchés impeccables. Pierre Pinsard me proposa un partage des responsabilités en vue d’une future association ou succession. Plusieurs fois opéré, il craignait pour sa santé. J’ai donc déposé une demande de naturalisation qui m’a permis d’obtenir la nationalité française, condition indispensable pour que je puisse m’inscrire à l’Ordre des Architectes. J’y suis arrivé en 1974. Pour cela il a fallu que je fasse mes preuves. Comme bien d’autres avant moi – Perret, Le Corbusier, Wogenski, Simounet etc. - j’ai été admis comme architecte sur présentation d’un dossier et d’une audition devant le Conseil Supérieur.
Cependant j’ai continué à exercer en tant que salarié. C’est pourquoi on trouve indiqué, dans les publications, « H. Vollmar, Architecte-assistant ». C’était un choix car en 1974, la crise pétrolière s’est répercutée sur l’activité du bâtiment.
La collaboration avec Pierre Pinsard a duré vingt-trois ans et s’il n’avait pas été contraint de fermer son agence pour raison économique, elle aurait continué encore. Il fut profondément malheureux de se séparer de moi en 1981 au moment où, malade, il s’est retiré de la vie professionnelle. Il aurait bien aimé que je reprenne son agence mais j’hésitais à me lancer car je ne possédais pas d’un réseau d’influences et il n’y avait pas de clientèle à demeure. De mon côté j’étais très affecté et inquiet concernant mon avenir car prenait fin une longue collaboration fructueuse et amicale. Nous avons construit ensemble une quinzaine d’édifices religieux, des bâtiments hospitaliers, des logements sociaux etc. Je mesurais ce que je perdais. Depuis 1976, je dirigeais seul l’agence. Il m’a accordé une confiance absolue et donné la plus grande liberté de création sur les projets, sur tout, et voué une amitié indéfectible jusqu’à sa disparition.
En 1982, après la fermeture de l’agence de P. Pinsard, je suis rentré dans l’agence de Denis Sloan qui avait déjà voulu m’engager quelques années auparavant. Nous travaillions alors pour le même promoteur. Jeune, il fut assistant d’Edouard Albert, puis il fit ses premières armes chez Paul Herbé et Jean Le Couteur, architectes, en particulier, de la cathédrale d’Alger.
C’était un spécialiste des concours. En 1968, il avait été lauréat du concours pour le pavillon de la France à l’Exposition Universelle d’Osaka, au Japon, en 1970. Projet ambitieux mais difficilement réalisable à l’époque. Il avait beaucoup de talent et il eut un succès très rapide. J’ai occupé chez lui une place de commis principal d’agence et chef de projet. J’ai ainsi été responsable d’opérations dont l’ampleur dépassait celles que j’avais suivies chez Pinsard mais dont l’architecture était rarement de moi657. L’une des dernières réalisations auxquelles j’ai participé est le nouvel aérogare de Lille-Lesquin.
Aujourd’hui cette agence connaît une baisse terrible de commandes. Licencié et à la retraite, je continue cependant d’y apporter mon soutien et ma collaboration.
Parallèlement, j’offre mon concours à un ami maître d’ouvrage pour des opérations modestes mais faites sur mesure, extrêmement soignées et de très grande qualité. En somme ce que j’ai toujours préféré. Presque le bonheur !
Cet apprentissage s’est poursuivi d’avril 1952 à avril 1955. H. Vollmar a ensuite travaillé au sein du bureau d’architecture de F. Pfammatter et Walter Rieger en qualité d’employé jusqu’en février 1957.
Hugo Vollmar a travaillé en qualité de dessinateur en bâtiment et de conducteur de travaux dans l’agence de Benedikt Huber, architecte SIA installé à Zürich, de février 1957 à mai 1958.
La grande crypte du curé d’Ars, 1961 ; La chapelle Pie X à Ottignies en Belgique, 1962 ; La chapelle du séminaire Don Bosco à Maretz, 1963 ; L’église Saint-Roch à Cambrai, 1963 ; Le couvent des Dominicains de Lille (2ème tranche), 1964 ; L’église Saint-Luc à Brest, 1965 ; Le centre paroissial Notre-Dame de Chamiers à Périgueux, 1964 ; L’église Saint-Jean Porte-Latine à Anthony, 1966 ; Le centre paroissial Saint-Curé d’Ars à Villefranche, 1966 ; Le centre paroissial Saint-Pierre Chanel à Bourg-en-Bresse, 1967 ; La Maison du Peuple Chrétien (Saint-Luc) à Nantes, 1967 ; Le centre paroissial Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle à Rouen, 1968 ; Le centre paroissial Notre-Dame-de-la-Plaine à Oyonnax, 1970 ; Le carmel d’Amiens, 1974.
La perspective, les plans et coupes dessinés et pochés à la main levée par Hugo Vollmar ont été publiés dans le livre Louvre et Tuileries : architectures de papier.
Parmi celles-ci on peut citer : le centre de recherche Thomson à Saint-Égrève, 86 logements PLA pour les P&T à Montigny-le-Bretonneux, le centre Radio-Télévision des J.O. d’Hiver à Albertville en 1992, la Direction de France Télécom à Caen.