1. 1. 2. CRITIQUES

Les modèles expectation-valence consistent, pour ainsi dire, à considérer séparément les différentes options possibles et, pour reprendre le langage économique contemporain, à appliquer à chacune d'elles une analyse de rapport "coût/bénéfice". Gardant à l'esprit ce que les théoriciens de la décision appelent l'utilité subjective attendue (cf. chapitre 2, pp. 33-36) — en d'autres termes, l'objectif que l'on désire maximiser — on déduit ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Le modèle de Vroom (1964) est un exemple de ce type de calculs complexes. Selon lui, la motivation à la performance dépend de décisions rationnelles, fondées sur les expectations relatives aux résultats de l'action (modèle de la force de l'incitation à l'action) et des valences associées à ces résultats (modèle de la valence). Cette conception de l'être humain a néanmoins été critiquée, d'une part pour son orientation trop "positive" (décisions rationnelles et fondées, sujet agissant en connaissance de cause après avoir pesé le pour et le contre, etc.) et, d'autre part, pour le coût temporel que représentent ces calculs.