Efficacité personnelle

Le tableau XIV donne les moyennes et les écarts-types de l'efficacité personnelle C et de l'efficacité personnelle L en fonction de la condition d'ancrage. L'Ordre de présentation des tâches ne présentant aucun effet sur les données relatives à l'efficacité personnelle, les analyses effectuées ne tiennent pas compte de ce facteur.

message URL TAB14.gif
Tableau XIV — Moyennes (et écarts-types) de l'efficacité personnelle pour la tâche C et la tâche L en fonction de la condition d'ancrage.

Une anova avec la condition d'ancrage (× 3) comme facteur inter-sujets et la tâche (× 2) comme facteur intra-sujets, a été conduite pour examiner ces données. Dans le cas d'une interaction Condition × Tâche significative, nous procéderons à des analyses de contrastes afin de vérifier les hypothèses 1A et 1B.

Les résultats ont révélé une interaction Condition × Tâche hautement significative, F(2, 61)=33.86, p<.0001 (cf. figure 27). Aucun effet principal n'a été observé. Le tableau correspondant à cette analyse est présenté en annexe n°6 (tableau I).

message URL FIG27.gif
Figure 27 — Moyennes de l'efficacité personnelle pour la tâche C et la tâche L en fonction de la condition d'ancrage.

Conformément à l'hypothèse 1A, une analyse de contraste conduite sur chaque niveau de l'efficacité personnelle a clairement montré que : (a) l'efficacité personnelle C était plus forte dans la condition C+L- que dans la condition C-L+, F(1, 61)=10.12, p<.003 ; (b) l'efficacité personnelle L était plus forte dans la condition C-L+ que dans la condition C+L-, F(1, 61)=13.12, p<.0006 (cf. tableaux II et III en annexe n°6).

Sur chaque niveau de l'efficacité personnelle, des tests post-hoc de Newman-Keuls, au seuil de p<.05, ont également révélé des différences significatives entre la condition contrôle et les conditions expérimentales.

Conformément à l'hypothèse 1B, des analyses de contraste intra-groupes ont précisé que : (a) dans la condition C+L-, l'efficacité personnelle C était plus forte que l'efficacité personnelle L, F(1, 61)=38.69, p<.0001 ; (b) dans la condition C-L+, l'efficacité personnelle L était plus forte que l'efficacité personnelle C, F(1, 61)=29.36, p<.0001 ; (c) dans la con-dition contrôle, l'efficacité personnelle C ne se différenciait pas significativement de l'effi-cacité personnelle L, F(1, 61)=.07, p=.79 (cf. tableaux IV, V et VI en annexe n°6).

Des tests post-hoc de Newman-Keuls, au seuil de p<.05, ont également montré que : (a) l'efficacité personnelle C dans la condition C-L+ ne se différenciait pas significative-ment de l'efficacité personnelle L dans la condition C+L- (M=11.15 vs. M=10.75) (p=.66) ; (b) l'efficacité personnelle C dans la condition C+L- ne se distinguait pas significativement de l'efficacité personnelle L dans la condition C-L+ (M=16.04 vs. M=16.20) (p=.87). Ces résultats montrent que, quelle que soit la tâche sur laquelle portait l'efficacité personnelle, chaque ancre a eu des effets équivalents.

Cependant, afin de vérifier l'hypothèse que l'ajustement d'une valeur initiale n'est pas indépendant des tâches présentées, nous avons comparé les résultats de l'expérience 1 avec ceux de la présente expérience. Le tableau XV résume, pour chaque ancre, les moyennes et les écarts-types de l'efficacité personnelle relevés dans les deux expériences.

message URL TAB15.gif
Tableau XV — Moyennes (et écarts-types) de l'efficacité personnelle obtenues dans l'expérience 1 et dans l'expérience 2 selon l'ancre reçue.

Pour chaque ancre, nous avons donc comparé l'efficacité personnelle de l'expérience 2 avec l'efficacité personnelle de l'expérience 1, à l'aide d'un test t sur séries indépendantes. Les résultats vérifient notre hypothèse : (a) consécutivement à l'ancre basse (2), l'efficacité personnelle de l'expérience 2 est nettement plus forte que celle de l'expérience 1 — le test appliqué ici est un test t avec estimation séparée des variances et ddl approximé, noté t' (cf. Howell, 1998) — t'(59)=5.85, p<.001 ; (b) consécutivement à l'ancre haute (18), l'efficacité personnelle de l'expérience 2 est plus forte que celle de l'expérience 1, t(117)=2.55, p<.02. L'ajustement d'une ancre semble donc être affecté par les caractéristiques mêmes des tâches présentées, notamment leur niveau apparent de difficulté.