Influence de la série de scores sur l'efficacité personnelle et la persistance

Des anovas à un facteur de classification (condition) ont été réalisées afin d'examiner les données relatives à l'efficacité personnelle, aux temps de persistance (total et partiel) et au nombre d'items insolubles tentés. Le tableau XXXVII montre, pour chaque condition, la valeur moyenne (et l'écart-type) de chacune de ces variables.

Tableau XXXVII — Valeurs moyennes (et écarts-types) de l'efficacité personnelle et des variables de persistance dans chaque condition.
Série de scores
SMB (n=17) SMH (n=16) Contrôle (n=16)
Efficacité personnelle 8.24 (1.86) 11.81 (2.01) 10.94 (3.23)
Temps de persistance total (en min. s) 18.32 (9.10) 21.52 (9.54) 21.11 (10.42)
Temps de persistance partiel (en min. s) 10.59 (5.30) 9.08 (3.07) 10.03 (6.10)
Nombre d'items tentés 2.94 (2.36) 4.88 (3.00) 4.50 (2.53)
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Figure 39 — Efficacité personnelle moyenne dans chaque condition.

Efficacité personnelle. L'anova a montré un effet hautement significatif de la série de scores, F(2, 46)=9.76, p<.0003. Le tableau correspondant à cette analyse figure en annexe n°9 (tableau III). La figure 39 révèle que les sujets de la condition SMH ont développé une efficacité personnelle plus forte que les sujets de la condition SMB. Cette différence vérifie l'hypothèse 1. Des analyses post-hoc de Newman-Keuls, au seuil de p<.05, ont montré que la différence entre les conditions SMH et contrôle n'était pas significative. Les sujets de la condition SMH n'ont pas développé une efficacité personnelle significativement plus forte que les sujets de la condition contrôle (soit : SMH = contrôle > SMB).

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Figure 40 — Temps moyen de persistance total (en min) dans chaque condition.

Temps de persistance total. Pour chaque condition, le temps moyen de persistance est rapporté à la figure 40. Il ressort que les sujets des conditions SMH et contrôle ont persisté plus longtemps que les sujets de la condition SMB. Cependant, l'anova n'a dégagé aucune différence significative entre les conditions, F(2, 46)=.53, p=.60 (cf. tableau IV en annexe n°9). Ces résultats ne permettent pas de valider l'hypothèse 2.

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Figure 41 — Temps moyen de persistance partiel (en min) dans chaque condition.

Temps de persistance partiel. Contrairement au temps total de persistance, les sujets de la condition SMH ont passé moins de temps sur le premier item insoluble que les sujets des conditions SMB et contrôle (cf. figure 41). Toutefois, les disparités entre les conditions ne sont pas significatives, F(2, 46)=.54, p=.59 (cf. tableau V en annexe n°9).

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Figure 42 — Nombre moyen d'items insolubles tentés dans chaque condition.

Nombre d'items tentés. Pour chaque condition, le nombre moyen d'items insolubles tentés est rapporté à la figure 42. On peut constater que les sujets des conditions SMH et contrôle ont tenté de résoudre davantage d'items insolubles que les sujets de la condition SMB. Sur cette variable, l'anova a montré un effet marginalement significatif de la série de scores, F(2, 46)=2.51, p<.10 (cf. tableau VI en annexe n°9). L'hypothèse 2 ne tend donc à se vérifier que pour cette variable.

Relations entre les variables

Les corrélations (Bravais-Pearson) entre l'ensemble des variables de l'expérience sont rapportées dans le tableau XXXVIII.

Tableau XXXVIII — Corrélations Bravais-Pearson entre l'ensemble des variables.
Variables 2 3 4 5 6
1. Nombre d'erreurs (8 premiers items) -.09 11 -.08 -.05 -.13
2. Temps de résolution (8 premiers items) 03 -.17 -.13 -.20
3. Efficacité personnelle 36* -.04 51**
4. Temps de persistance total 58** 52**
5. Temps de persistance partiel -.17
6. Nombre d'items tentés

Note : *p<.02 ; **p<.0001.

En premier lieu, on peut noter l'absence de relations significatives entre les variables comportementales initiales — lesquelles ne sont pas corrélées entre elles — et les variables de persistance. La performance réalisée sur les 8 premiers items n'a donc pas eu d'influence majeure sur la persistance subséquente. En second lieu, l'efficacité personnelle est corrélée positivement avec le temps de persistance total et le nombre d'items insolubles tentés, mais elle ne présente aucune corrélation avec le temps de persistance partiel.

Dans la mesure où la force des relations entre l'efficacité personnelle et les variables de persistance pouvait dépendre des conditions expérimentales (expérience 4), nous avons examiné les relations entre ces variables au sein de chaque condition. Ces relations figurent dans le tableau XXXIX.

Tableau XXXIX — Corrélations Bravais-Pearson entre l'efficacité personnelle (EP) et les variables de persistance au sein de chaque condition.
Temps de persistance total Temps de persistance partiel Nombre d'items tentés
SMB SMH Contrôle SMB SMH Contrôle SMB SMH Contrôle
EP 53*** 41* 20 -.03 -.02 12 47** 57*** 35

Note : * p=.11 ; ** p<.06 ; *** p<.03

Dans les conditions SMB et SMH, l'efficacité personnelle est reliée à la fois au temps de persistance total et au nombre d'items tentés (dans la condition SMH, la première relation n'atteint toutefois pas le seuil de p<.10). Dans la condition contrôle, l'efficacité personnelle n'est corrélée significativement avec aucune de ces deux variables. On peut enfin noter que l'efficacité personnelle n'est en aucun cas reliée au temps de persistance partiel.