3. Composantes électrophysiologiques associées au traitement perceptif des mots et des visages (MEG/EEG/PE)

Si les méthodes d’imagerie fonctionnelle cérébrale métaboliques (TEP et IRMf) permettent de localiser avec une grande précision spatiale les aire corticales impliquées dans la réalisation de processus cognitifs même complexes, aucune d’entre elles ne permet d’appréhender en “temps réel” le déroulement temporel des différentes étapes de traitement mis en jeu. Par ailleurs, ces techniques ne fournissent qu’une mesure très indirecte de l’activité neuronale. L’électroencéphalographie (EEG) et les potentiels évoqués (PE) de surface ou intracrâniens, ou la magnéto-encéphalographie (MEG) possèdent par contre une excellente résolution temporelle (de l’ordre de la milliseconde) qui permet de suivre précisément le décours temporel des opérations neuronales mises en jeu dans les différentes étapes de traitement. Leur inconvénient majeur, en revanche, tient à leur faible résolution spatiale, en partie palliée par les techniques de modélisation spatio-temporelle qui permettent de préciser les paramètres quantitatifs des générateurs (position, orientation, grandeur et décours temporel des “dipôles de courant équivalents”) à l’origine des activités électriques recueillies sur le scalp.

Nous présenterons ci-dessous l’apport des données MEG et PE intracrâniens à l’étude du traitement des mots et des visages, avant de décrire plus précisément les différentes composantes électrophysiologiques de surface associées aux différents niveaux d’analyse des mots et des visages.