2.4. Conclusion

On peut résumer le rôle que joue l’État dans la pensée hobhousienne en soulignant que celui-ci a toujours pour but de permettre la liberté, soit grâce à une intervention soit, au contraire, par son absence d’intervention, mais toujours à bon escient :

‘[...] at bottom it is the same conception of liberty and the same conception of the common will that prompts the regulation of industry and the severance of religious worship and doctrinal teaching from the mechanism of State control. (Lib 74)’

La conception de l’État au sein de la politique hobhousienne implique, en définitive, qu’il n’existe ni de division entre ce qui concerne l’individu et ce qui concerne les autres, ni de conflit entre la liberté de l’individu et la contrainte exercée par l’État :

‘The true opposition is between the control that cramps the personal life and the spiritual order, and the control that is aimed at securing the external and material conditions of their free and unimpeded development. (Lib 71)’

Le rôle de l’État est de soutenir le développement harmonique, et le travail de l’homme d’État se résume à cette formule : « ‘Occupe-toi de la « disharmonie’ ‘ » que tu rencontres’ 309 », qui est la seule définition du cadre de l’intervention de l’État. Ce qui est harmonique doit être laissé libre, ce qui est « disharmonique » nécessite une ingérence pour le transformer en harmonie, sachant que les atteintes à la liberté sont, a priori, d’ordre « disharmonique ».

Notes
309.

 ESJ p. 46 : « deal with the disharmony which faces you. »