A. L'étoffement du dispositif de lutte anti-épidémique

La réorganisation et l'étoffement du dispositif de lutte contre les épidémies représentent la transformation la plus visible du système de protection sanitaire isérois. C'est notamment aux initiatives entreprises dans ce cadre que l'on doit le quintuplement des dépenses d'hygiène départementales entre 1878 et 1900. Les pouvoirs publics commencent tout d'abord par réorganiser le service de la vaccination ; ils réforment ensuite le service de la conservation du vaccin et installent, enfin, un service de désinfection. Ces différentes actions ne sont pourtant pas l'occasion de repenser les formes de l'action publique en matière sanitaire. Le cadre choisi reste celui de la délégation, sans création de structures spécifiques de gestion. La vaccination est toujours confiée à la médecine libérale, ou plutôt au secteur libéral, tandis que la désinfection est placée dans les attributions du service vicinal.