a. Une vocation centralisatrice

Dans l'esprit du docteur Berlioz, comme dans celui du règlement de 1889, le bureau d'hygiène vise avant tout à rassembler, sous une direction unique, les services d'hygiène existants. " Ces services éparpillés sont des soldats agissant chacun isolément et pour leur propre compte ; aussi sont-ils incapables de rendre les services qu'on serait en droit d'attendre s'ils étaient dans les mains d'un chef les conduisant ensemble et avec entrain à l'assaut de la maladie " 525 . La métaphore guerrière utilisée par Fernand Berlioz est éloquente : la centralisation des services vise à davantage d'efficacité dans la lutte contre les maladies contagieuses ; elle doit permettre, dans ce but, de mener une action rationnelle et coordonnée. Pourtant, un examen plus approfondi du règlement révèle en fait que, de par son organisation et son fonctionnement, un nombre important d'attributions échappe au bureau d'hygiène.

Notes
525.

AMG, 5 I 3/4 : Fernand Berlioz, Projet de conservation de la santé publique..., op. cit., p. 13.