Si la réforme de la DAHP répond à un souci de mieux gérer l'hygiène publique et, en particulier, la mise en oeuvre de la loi de 1902, il reste à en prolonger les effets au niveau local. Il s'agit pour l'administration centrale d'encadrer l'action des autorités locales, en créant notamment les conditions d'application de la règle générale à des situations particulières. Il existe pour cela au ministère de l'Intérieur une structure de contrôle spécialisée, l'inspection générale des services sanitaires, mais dont l'organisation est jugée inadaptée à cette nouvelle mission 1215 . Surtout, elle ne saurait rivaliser avec son homologue de l'assistance et des services pénitentiaires, l'inspection générale des services administratifs. La solution consiste alors à intégrer, à la fin de l'année 1907, l'inspection générale des services sanitaires (IGSS) à l'inspection générale des services administratifs (IGSA) et, plus généralement, à réformer l'IGSA de manière à étendre ses compétences à l'ensemble des services du ministère de l'Intérieur.
Rapport de Georges Clémenceau, Président du Conseil et ministre de l'Intérieur, sur la réorganisation de l'IGSA et son application aux services de l'hygiène, 20 décembre 1907. RTOSP, Tome IV, p. 422.