B. La désinfection : un département réservé, des municipalités favorables

L'organisation des services de désinfection constitue la dernière étape de l'application institutionnelle de la loi du 15 février 1902. Elle relève du département pour les communes de moins de 20 000 habitants et appartient, au-dessus de ce seuil de population, aux municipalités. Dans l'Isère, seule la ville de Grenoble possède un véritable service qui est toujours géré par l'hôpital ; il n'existe pas d'organisation similaire à Vienne ; quant au département, son expérience en la matière n'a pas été pas vraiment concluante et sa situation est plutôt proche de celle de la cité drapière. Cette différence de contexte n'a aucune incidence sur les attitudes des trois collectivités face à la question de la désinfection. Le département met un certain temps avant d'accepter ses propres responsabilités dans la constitution et la gestion du service. Au contraire, les édiles viennoises et grenobloises, dont les intérêts rejoignent sur ce point ceux du pouvoir central, s'y attèlent avec application.