a. Un nouveau mode de recrutement : le concours

En choisissant le concours comme mode de recrutement des chimistes et des médecins-inspecteurs du bureau d'hygiène, la municipalité grenobloise quittait a priori la logique discrétionnaire, et souvent clientéliste, pour celle de la sélection méritocratique et démocratique 1553 . Elle rapprochait également, tout en le dépassant, le mode de nomination du personnel scientifique et médical de celui du directeur du service. Le recrutement du successeur du docteur Bordier s'était en effet effectué dans les conditions édictées par le décret du 3 juillet 1905. A dire vrai, le fonctionnement du service n'en avait pas été fondamentalement bouleversé. Choisi parmi six candidats retenus par le Comité consultatif d'hygiène publique 1554 , Fernand Berlioz retrouvait en 1910 son ancien poste, après moins d'une dizaine d'années d'interruption. Mais il pouvait se prévaloir d'une légitimité nouvelle auprès de la municipalité grenobloise : celle de la reconnaissance, par une instance nationale et spécialisée, d'une aptitude professionnelle émise à la suite d'une sélection sur titres 1555 . Les mêmes garanties de qualifications et de compétences 1556 devaient se retrouver au niveau du personnel médical et scientifique d'un service qui prenait de plus en plus d'importance au sein de l'administration municipale. Le concours apparaissait alors comme le meilleur moyen de les cautionner, d'autant plus sûrement que la sélection sur titres se doublait d'une sélection sur épreuves écrites et pratiques.

Le laboratoire en fournit une première illustration. L'agrément qu'il avait obtenu en 1908 des ministères de l'Agriculture et du Commerce pour la répression des fraudes n'avait pas entraîné, dans l'immédiat, de profonds changements dans son organisation. Les analyses continuaient d'être effectuées par les professeurs de l'école de médecine. Une préparatrice, pharmacienne de formation, et un garçon de laboratoire, aux appointements respectifs de 500 francs et de 200 francs par an, leur étaient simplement adjoints tandis que la tenue des écritures était assurée par le secrétaire du bureau d'hygiène 1557 . Mais cette organisation allait être remise en cause deux ans plus tard. On en trouve peut-être l'origine dans les polémiques suscitées en 1909 sur la fiabilité des analyses effectuées par le laboratoire 1558 . Par trois fois, celui-ci avait détecté des anomalies dans la composition de produits mis en vente et des poursuites avaient été engagées contre les contrevenants. Cependant, des contre-expertises réalisées au cours des instructions judiciaires avaient réfuté les résultats des analyses et les procédures s'étaient soldées par des non-lieux. Les affaires avaient alors fait grand bruit ; l'une avait motivé une intervention à la Chambre des députés 1559 , une autre avait donné lieu à des poursuites contre les responsables des analyses : le directeur du bureau d'hygiène et sa préparatrice 1560 . A la suite de ces évènements, le conseil municipal adoptait la proposition de l'un de ses membres, de recruter par concours le personnel scientifique du laboratoire 1561 et le service était réorganisé au mois d'octobre 1910 1562 .

Le laboratoire reste placé sous la direction administrative du bureau d'hygiène, mais il dispose d'un personnel spécifique, composé d'un chimiste en chef, d'un chimiste-adjoint et d'un garçon 1563 . Le concours pour le poste de chimiste en chef a lieu à la fin du mois de janvier 1911 ; son organisation, directement calquée sur le modèle stéphanois 1564 , semble répondre à un double objectif. Il s'agit en premier lieu de définir les qualifications et les compétences nécessaires à la fonction, que le concours se doit de garantir. Pour cela, les candidats sont soumis à trois séries d'épreuves éliminatoires 1565 . La première est un examen des titres scientifiques des postulants, qui doivent en outre fournir " tous renseignements ou documents de nature à permettre d'apprécier leur savoir et leur expérience " 1566 . Seuls les candidats sélectionnés par le jury peuvent passer les épreuves suivantes. La seconde est une composition écrite d'une durée de six heures, portant sur quatre questions d'ordre scientifique et administratif. Les candidats doivent traiter tour à tour un sujet de chimie alimentaire et agricole, un sujet de chimie industrielle en rapport avec l'hygiène ou l'alimentation, un sujet relatif à la répression des fraudes et à l'hygiène alimentaire et rédiger un rapport " sur les conclusions à tirer d'une analyse dont les résultats sont donnés " 1567 . Bref, il s'agit non seulement de tester les connaissances théoriques des candidats sur des matières dont la maîtrise est jugée indispensable à la fonction de chef de laboratoire, mais aussi d'évaluer leur aptitude professionnelle en les plaçant quasiment en situation d'exercice 1568 . Ce souci se retrouve dans la troisième épreuve, plus pratique, d'une durée de huit heures, dans laquelle les candidats doivent démontrer leur capacité à effectuer des analyses de laboratoire. Il leur est demandé d'accomplir un examen microscopique, une recherche qualitative, une recherche quantitative et l'analyse d'un produit industriel, commercial ou pharmaceutique.

Le second objectif que nous prêtons au concours relève davantage de l'hypothèse. Il nous semble en effet que celui-ci représente un moyen pour le pouvoir central, sinon de contrôler, du moins d'avoir un oeil sur le recrutement des responsables des laboratoires officiels 1569 , alors même que l'organisation matérielle de ces structures avait été complètement passée sous silence dans les textes législatifs et réglementaires 1570 . En témoignent le choix du lieu et du jury. Les épreuves se déroulent à Paris, dans les locaux mêmes du ministère de l'Agriculture, procédure relativement inhabituelle pour un concours visant à recruter du personnel municipal n'ayant fait l'objet d'aucune réglementation nationale. Quant au jury, il comprend cinq membres : deux sont désignés par le maire de Grenoble 1571 , les trois autres sont choisis par le ministre de l'Agriculture parmi les membres de la commission technique, celle-là même qui donne son avis à l'agrément des laboratoires.

Le conseil municipal n'avait pas prévu de concours pour le poste de chimiste adjoint, mais une simple nomination par le maire après avis du directeur du bureau d'hygiène 1572 . Pourtant, le nouveau chimiste a bien été recruté par concours 1573 , sans que l'on sache pourquoi une telle décision a finalement été prise. A la différence du concours précédent, celui-ci a lieu à Grenoble, le 29 avril 1911, sous le contrôle d'un jury strictement local. On y retrouve le directeur du bureau d'hygiène, le chef du laboratoire et le professeur de chimie de la Faculté des sciences. Les épreuves sont également moins lourdes puisqu'elles consistent, après l'examen des titres des candidats, en des travaux pratiques avec trois analyses quantitatives à effectuer 1574 .

Le principe de la nomination au concours des médecins-inspecteurs du bureau d'hygiène avait été inscrit dans le règlement du service du 1er avril 1910, à la suite d'un voeu déposé par un conseiller municipal 1575 . La proposition ne concernait que les médecins suppléants et visait tant à garantir leurs compétences par la sélection méritocratique qu'à les protéger de " toutes éventualités politiques ou administratives" 1576 . On peut néanmoins s'étonner du décalage qui existe entre le choix de ce mode de recrutement et la situation de ce personnel. Il semble que celle-ci n'ait pas beaucoup changé depuis 1889, bien que le règlement de 1910 troque le terme de " suppléant " contre celui d'" adjoint ", plus positif, et qu'il ne fasse plus aucune allusion à leurs fonctions. Les médecins-inspecteurs adjoints sont simplement là pour assurer l'intérim en cas d'absence du titulaire et ne sont rémunérés que pendant ces périodes d'exercice 1577 . Toutefois, il est possible que les autorités municipales considèrent ce personnel comme un vivier pour le recrutement des futurs titulaires, comme ce fut déjà le cas 1578 , et que la chose n'allait pas à tarder à se produire étant donné l'âge avancé de certains médecins-inspecteurs alors en fonctions 1579 .

La question du concours est relancée en 1911 par le docteur Berlioz. Profitant de de la décision du bureau de bienfaisance de choisir, par ce mode, ses propres médecins suppléants, il propose au maire de fusionner les deux concours. " Le bureau d'hygiène, explique-t-il, serait ainsi bien mieux renseigné sur les cas de maladies contagieuses et notamment de tuberculose. D'autre part, les suppléants du bureau d'hygiène auraient une fonction à remplir dès leur nomination " 1580 . La proposition du docteur Berlioz n'a visiblement aucune suite et il faut attendre le décès de l'un des médecins-inspecteurs, l'année suivante, pour que soient mis au concours un poste de titulaire et deux places de suppléant 1581 . Il reste alors à en définir les modalités.

Le procédé s'avère plus complexe que dans le cas du chef de laboratoire car la municipalité ne dispose d'aucun précédent 1582 . C'est donc à une véritable réflexion sur la nature du travail de médecin-inspecteur que se livrent successivement le conseil départemental d'hygiène 1583 et le directeur du bureau d'hygiène pour définir les épreuves du concours. La connaissance des maladies et de l'hygiène de l'enfance ainsi que des maladies vénériennes s'imposaient comme des évidences. Ce sont en effet ces affections que les médecins-inspecteurs sont appelés à prévenir et à diagnostiquer dans leurs tâches principales : l'inspection des écoles et selon les affectations, du dispensaire, de la nursery et de l'asile Gerin. Aussi, le concours prévoit-il une épreuve écrite de " pathologie et d'hygiène de la première enfance et de l'enfance ", d'une durée de trois heures, ainsi qu'un examen clinique oral d'un enfant et d'une femme vénérienne 1584 .

Les candidats se devaient en outre de posséder des notions générales d'hygiène et de démographie. Ce titre anodin cachait en fait un vaste programme, qui allait de l'étiologie et des modes de propagation des maladies contagieuses à la législation sanitaire, en passant par l'hygiène du milieu et des individus 1585 . " Il faut, expliquait le conseil d'hygiène départemental, que le médecin-inspecteur connaisse les lois concernant la protection de la santé publique, les règlements de l'Etat ou de la ville, etc. ; soit capable de bien les exposer ; sache convaincre de la nécessité de la vaccination ou de la désinfection par exemple " 1586 . Pourtant, l'épreuve définie par l'instance consultative pouvait apparaître bien mince au regard de l'importance qui lui était accordée : elle consistait en effet en une composition d'une heure trente. Le directeur du bureau d'hygiène y fut particulièrement sensible et réforma complètement la question d'hygiène 1587 . Celle-ci se compose alors de trois épreuves 1588 . La première est une composition écrite de quatre heures sur un sujet d'" hygiène générale ou urbaine ". La seconde, d'une durée de deux heures, porte explicitement sur la loi du 15 février 1902 et ses règlements d'application. La troisième est une épreuve pratique, de même durée, de diagnostic des bactéries pathogènes au microscope.

Ainsi défini, le concours s'ouvrait à Grenoble les 2 et 3 juin 1913 devant un jury constitué de cinq membres : le professeur d'hygiène de la Faculté de médecine de Lyon, le vice-président du conseil départemental d'hygiène, un professeur de l'école de médecine de Grenoble, un médecin des hôpitaux de Grenoble et le directeur du bureau d'hygiène. Les candidats, obligatoirement docteurs en médecine, étaient soumis aux cinq épreuves définies précédemment, auxquelles il faut ajouter un examen non éliminatoire de leurs titres. Le procès-verbal des opérations du concours a été conservé 1589 ; il indique notamment les sujets des questions écrites préparés par le jury et l'on ne peut que constater l'omniprésence de l'hygiène dans tous ses aspects.

Tableau n° 21 : Sujets des épreuves écrites du concours de médecin-inspecteur du bureau d'hygiène de Grenoble.
Epreuve de pathologie et d'hygiène de la première enfance et de l'enfance
1. Des divers modes d'alimentation et leurs indications chez l'enfant de 0 à 1 an.
2. Le diagnostic de la tuberculose chez l'enfant de 5 à 13 ans.
3. Diagnostic différentiel des maladies infectieuses éruptives chez l'enfant.
4. Examen de la bouche et du pharynx chez l'enfant de 5 à 13 ans. Prophylaxie des affections qui ont cette porte d'entrée.
5. Des éruptions cutanées par suite d'intoxications alimentaires.
Epreuve d'hygiène générale ou urbaine
1. Le rôle du médecin dans la déclaration des maladies contagieuses.
2. Conditions de potabilité d'une eau. Formalités à remplir pour une commune qui désire capter une source.
3. Programme de lutte sociale contre la tuberculose.
4. Evacuation des matières usées par le système du tout-à-l'égout unitaire.
5. La lutte contre les logements insalubres.
Epreuve relative à la loi du 15 février 1902 et à ses règlements
1. Quelles sont les formalités à suivre pour l'exécution des mesures sanitaires relatives aux immeubles ?
2. Maladies à déclaration obligatoire et facultative. Critique.
3. Pratique de la vaccination antivariolique d'après la loi du 15 février 1902 et les règlements ultérieurs.
4. Organisation légale et fonctionnement du service de la désinfection publique.
5. Organisation et fonctionnement du conseil d'hygiène départemental, des commissions sanitaires et des bureaux d'hygiène.
N.B. : Les sujets mis en italique correspondent à ceux que les candidats ont eu à traiter.

Source : AMG, 390 W 63 : Compte-rendu du concours qui a eu lieu à Grenoble les 2 et 3 juin 1913 pour la nomination d'un médecin-inspecteur du bureau d'hygiène et de deux médecins-inspecteurs suppléants.

La vocation hygiéniste des médecins-inspecteurs est clairement affirmée. On retrouve, dans les sujets préparés par le jury, les problèmes relatifs à l'assainissement du milieu tant dans ses aspects techniques que législatifs. L'actualité locale n'y est pas non plus absente puisque le système du tout-à-l'égout est alors en voie d'établissement à Grenoble 1590 . Les questions sur la législation sanitaire sont particulièrement pointues et exigent des candidats une parfaite connaissance de la loi du 15 février 1902 et de ses rouages administratifs. Enfin, la prophylaxie des maladies contagieuses tient une place importante. Il s'agit non seulement de diagnostiquer les principales affections -tuberculose, diphtérie, maladies éruptives - mais également de connaître et de s'interroger sur les moyens de les combattre. La municipalité réalisait ainsi ce que le pouvoir central n'avait formalisé qu'à demi-mots pour les directeurs de bureaux d'hygiène : la définition et l'institutionnalisation d'un savoir et d'une compétence hygiénistes.

Il reste à s'interroger sur la réalité de la sélection méritocratique que représente cet ensemble de concours. Celle-ci est singulièrement atténuée par le rapport entre le nombre de candidats et celui des postes proposés 1591 . Le concours des médecins du bureau d'hygiène avait ainsi attiré trois postulants pour un nombre équivalent de places 1592 ; celui de chimiste-adjoint avait suscité deux candidatures mais un seul inscrit s'était présenté 1593 . Dans ces conditions, il s'agissait plus de tester la valeur des candidats et de les classer pour la titularisation dans le cas des médecins-inspecteurs 1594 que de recruter le ou les meilleurs. Loin de nous pourtant l'idée de mettre en doute les compétences des postulants. Le chimiste-adjoint reçu au concours a ainsi obtenu la note générale de 8 sur 10. Licencié ès sciences, il possède en outre une expérience de chimiste, même si celle-ci s'est constituée dans des domaines autres que celui de l'alimentation 1595 . Il en est de même des lauréats du concours de médecin-inspecteur. Les deux premiers ont respectivement totalisé 96 et 90 points sur 120 et si le troisième dépasse, avec 66 points, de peu le seuil éliminatoire 1596 , il peut se prévaloir d'une expérience de la médecine publique comme médecin-inspecteur des enfants du premier âge et médecin-adjoint de la prison de Grenoble 1597 . Nous ne disposons pas du même type d'informations sur les conditions du recrutement du chef de laboratoire, mais le lauréat du concours présente a priori les qualités et les compétences requises pour la fonction. Agé de 33 ans, cet ingénieur issu de l'école de chimie industrielle de Lyon fut successivement préparateur de chimie industrielle et agricole à l'Institut de chimie de Lyon, préparateur de chimie générale à la Faculté des sciences de Lyon, puis chimiste dans deux fabriques d'acides avant d'être reçu, en 1908, au concours de chimiste du laboratoire municipal de Lyon agréé pour la répression des fraudes 1598 .

Notes
1553.

Bruno DUMONS, Gilles POLLET, Pierre-Yves SAUNIER, op. cit., p. 73 ; Guy THUILLIER, Bureaucratie et bureaucrates en France au XIXe siècle, Genève, Droz, 1980, pp. 339-347. L'auteur montre que l'introduction - lente - du concours comme mode de recrutement des employés des ministères visait à la fois à " relever le niveau intellectuel des bureaux " et à protéger l'administration " des influences et des recommandations politiques ". Pour une illustration, particulière et forte, des pratiques clientélistes des municipalités radicales, Jean-Yves NEVERS, " Du clientélisme à la technocratie : cent ans de démocratie communale dans une grande ville, Toulouse ", Revue française de science politique, volume 33, juin 1983, pp. 442-443.

1554.

ANF, MS 820 279/9 : Commission des bureaux d'hygiène du CCHPF : renseignements et avis sur les candidats à la direction du bureau d'hygiène de Grenoble, 4 juillet 1910.

1555.

Le fait est peut-être d'autant plus important pour le docteur Berlioz puisque, candidat à la direction du bureau d'hygiène de Marseille en 1907, il n'avait pas obtenu l'agrément du CCHPF. Ibid.

1556.

Sur ces deux notions, Lise DEMAILLY, " La qualification ou la compétence professionnelle des enseignants " et Dominique MONJARDET, " Compétence et qualification comme principes d'analyse de l'action policière ", Sociologie du travail, n°1, 1987, pp. 59-69 et 47-58.

1557.

AMG, 5 I 1 : Conseil municipal de Grenoble, séance du 14 avril 1908 et 390 W 39 : Arrêtés de nomination du personnel du laboratoire de Grenoble, 24 avril 1908.

1558.

AMG, 2 K 235 : Documents relatifs aux analyses faites par le laboratoire municipal, se rapportant au voeu présenté par M. Dournon dans la séance du conseil municipal du 18 février 1910.

1559.

Ibid.

1560.

Ibid.

1561.

AMG, 2 K 235 : Conseil municipal de Grenoble, séance du 18 février 1910.

1562.

Le ministère de l'Agriculture a incontestablement joué un rôle dans la réorganisation du laboratoire de Grenoble, notamment lorsqu'il suspend temporairement l'agrément au laboratoire pour en accélérer la réforme et lorsqu'il propose un nouveau modèle d'organisation. Toutefois, il nous est difficile de déterminer qui, du pouvoir central ou de la municipalité, en est à l'origine, la municipalité présentant le fait comme émanant de sa propre initiative. AMG, 5 I 1 : Lettre du ministre de l'Agriculture au préfet de l'Isère, 28 mai 1910 et Conseil municipal de Grenoble, séance du 6 octobre 1910.

1563.

AMG, 5 I 1 : Conseil municipal de Grenoble, séance du 6 octobre 1910. Le chimiste en chef a la responsabilité technique des analyses chimiques ; les analyses bactériologiques restent confiées au professeur de bactériologie de l'école de médecine.

1564.

AMG, 5 I 1 : Mairie de Saint-Etienne. Avis de concours pour l'emploi de directeur du laboratoire municipal de chimie agréé par l'Etat, 14 octobre 1907.

1565.

AMG, 5 I 7/1 : Mairie de Grenoble. Laboratoire municipal de chimie agréé par l'Etat pour la répression des fraudes. Concours pour l'emploi de chef de laboratoire, 19 décembre 1910.

1566.

Ibid.

1567.

Ibid.

1568.

Si le laboratoire municipal est placé sous la direction administrative du bureau d'hygiène, le chef chimiste en a la responsabilité technique. C'est en effet lui qui rédige et signe les bulletins d'analyses. AMG, 5 I 1 : Lettre du ministre de l'Agriculture au préfet de l'Isère, 28 mai 1910 et Conseil municipal de Grenoble, séance du 6 octobre 1910.

1569.

Il faudrait davantage d'éléments pour étayer notre hypothèse, notamment sur le déroulement de concours semblables dans d'autres villes. On peut simplement préciser que le concours stéphanois de chef de laboratoire se passe également à Paris et que l'un des employés - le directeur ? - du laboratoire municipal de Lyon le tient pour un fait acquis. Mais cela correspond-il à une exigence du ministère de l'Agriculture ? AMG, 5 I 1 : Mairie de Saint-Etienne. Avis de concours pour l'emploi de directeur du laboratoire municipal de chimie agréé par l'Etat, 14 octobre 1907 et 5 I 3/4 : Note du laboratoire municipal de Lyon, sans date.

1570.

Robert CARVAIS, " La maladie, la loi... ", in Claire SALOMON-BAYET (dir.), op. cit., p. 297. L'auteur note que seule la procédure d'agrément des laboratoires par l'Etat avait été minutieusement réglementée par le décret du 31 juillet 1906. Il semble que l'organisation matérielle des laboratoires officiels ait été définie au sein de la commission technique du ministère de l'Agriculture, comme l'explique le ministre au directeur du bureau d'hygiène de Grenoble dans une lettre du 14 septembre 1907. AMG 5 I 3/4 : Arthur BORDIER, Rapport à Monsieur le maire de Grenoble sur la réorganisation du bureau d'hygiène..., op. cit., pp. 27-28.

1571.

Il s'agit du directeur du bureau d'hygiène et du professeur de chimie de la Faculté des sciences de Grenoble. AMG, 5 I 1 : Lettre du chef du service de la répression des fraudes au ministère de l'Agriculture au maire de Grenoble, 9 janvier 1911.

1572.

AMG, 5 I 1 : Conseil municipal de Grenoble, séance du 6 octobre 1910.

1573.

AMG, DP 8885 : Concours pour l'emploi d'un aide chimiste au laboratoire municipal de Grenoble agréé par l'Etat pour la répression des fraudes, 29 avril 1911. Procès-verbal des opérations du jury.

1574.

Détermination du degré alcoolique et d'acidité total d'un vin, titrage acidimétrique et titrage iodométrique.

1575.

AMG, RDCM : Conseil municipal de Grenoble, séance du 9 juillet 1909. L'auteur du voeu est lui-même médecin-inspecteur suppléant au bureau d'hygiène de Grenoble.

1576.

Ibid.

1577.

C'est ce que confirme une lettre du directeur du bureau d'hygiène au maire de Grenoble du 11 mai 1911. AMG, 1 R 7.

1578.

Le docteur Hauquelin, alors médecin-suppléant, avait été titularisé en 1893 à la suite du décès du docteur Dumolard. AMG, 390 W 39 : Arrêté municipal de nomination du docteur Hauquelin, 4 novembre 1893.

1579.

En 1910, le docteur Berthollet, médecin-inspecteur chargé de la nursery est âgé de 72 ans tandis que son collègue du dispensaire en compte 65.

1580.

AMG, 1 R 7 : Lettre du directeur du bureau d'hygiène au maire de Grenoble, 11 mai 1911. Il faut croire que les médecins suppléants du bureau de bienfaisance sont bien plus occupés que ceux du service d'hygiène.

1581.

AMG, 2 K 235 : Conseil municipal de Grenoble, séance du 22 avril 1912.

1582.

Nous ne savons pas si des concours similaires ont été organisés dans d'autres villes de France, toujours est-il que si la municipalité grenobloise a cherché à obtenir des renseignements sur cette pratique auprès de ses homologues, cette action est complètement passée sous silence dans la documentation à notre disposition. (AMG, 2 K 235 et 1 R 7).

1583.

La délibération du conseil municipal du 22 avril 1912 relative aux conditions de nomination des médecins du bureau d'hygiène a été soumise au conseil d'hygiène départemental. Cette instance a défini une première esquisse des épreuves du concours, que le directeur du bureau d'hygiène a complété par la suite. AMG, 2 K 235 : Conseil départemental d'hygiène, séance du 7 août 1912 et 1 R 7 : Rapport du directeur du bureau d'hygiène sur le programme de concours des médecins du bureau d'hygiène proposé par le conseil départemental d'hygiène, 14 août 1912.

1584.

AMG, 5 I 10/2 : Concours pour une place de médecin-inspecteur du bureau d'hygiène et deux places de médecin-inspecteur suppléant, 3 janvier 1913.

1585.

Le conseil d'hygiène départemental fait explicitement référence au titre III du programme de l'examen d'aptitude aux emplois d'inspecteur ou de sous-inspecteur de l'assistance publique annexé au décret ministériel du 10 novembre 1906. Celui-ci comportait quatre sections détaillées : " Maladies infectieuses", " Hygiène générale ", " Hygiène de l'enfance " et " Notions générales de démographie ". On peut dire que toutes les questions d'hygiène étaient passées en revue. AMG, 2 K 235 : Conseil départemental d'hygiène, séance du 7 août 1912 et Programme de l'examen d'aptitude aux emplois d'inspecteur et de sous-inspecteur de l'Assistance publique. Annexe au décret du 10 novembre 1906. RTOSP, Tome 4, pp. 245-253. Pour une analyse de ce programme, Virginie DE LUCA BARRUSSE, op. cit., pp. 218-222.

1586.

AMG, 2 K 235 : Conseil départemental d'hygiène, séance du 7 août 1912

1587.

AMG, 1 R 7 : Rapport du directeur du bureau d'hygiène sur le programme de concours des médecins du bureau d'hygiène proposé par le conseil départemental d'hygiène, 14 août 1912.

1588.

AMG, 5 I 10/2 : Concours pour une place de médecin-inspecteur du bureau d'hygiène et deux places de médecin-inspecteur suppléant, 3 janvier 1913.

1589.

AMG, 390 W 63 : Compte rendu du concours qui a eu lieu à Grenoble les 2 et 3 juin 1913 pour la nomination d'un médecin-inspecteur du bureau d'hygiène et de deux médecins-inspecteurs suppléants.

1590.

Estelle BARET, " Santé publique et environnement urbain... ", op. cit., p. 148. Le sujet intitulé "Diagnostic de la tuberculose chez l'enfant de 5 à 13 ans " peut être également interprété comme une question d'actualité grenobloise. Deux ans auparavant, le directeur du bureau d'hygiène avait décidé de mener une enquête sur la tuberculose en milieu scolaire et constaté que 474 écoliers sur 8 120 pourraient avoir la maladie. Ibid., p. 147 et AMG, 390 W 224 : Docteur Fernand BERLIOZ, Enquête sur la tuberculose dans les écoles de Grenoble, Grenoble, Allier, 1911.

1591.

Ce que constate également Alexandre Fernandez pour la municipalité bordelaise. Alexandre FERNANDEZ, " Le personnel communal à la recherche d'un statut, du Consulat aux " lois de décentralisation " ", in Pierre GUILLAUME (dir.), La professionnalisation..., op. cit., p. 61.

1592.

AMG, 390 W 63 : Compte-rendu du concours qui a eu lieu à Grenoble les 2 et 3 juin 1913 pour la nomination d'un médecin-inspecteur du bureau d'hygiène et de deux médecins-inspecteurs suppléants.

1593.

AMG, DP 8885 : Concours pour l'emploi d'un aide chimiste au laboratoire municipal de Grenoble agréé par l'Etat pour la répression des fraudes, 29 avril 1911. Procès-verbal des opérations du jury.

1594.

Le règlement du concours des médecins-inspecteurs stipulait que le candidat classé numéro 1 serait nommé médecins-inspecteur titulaire et que le candidat n°2 serait titularisé au 1er avril 1915, après la cessation des fonctions du docteur Hauquelin. AMG, 5 I 10/2 : Concours pour une place de médecin-inspecteur du bureau d'hygiène et deux places de médecin-inspecteur suppléant, 3 janvier 1913.

1595.

Il avait travaillé comme chimiste aux usines Lumières puis dans les industries de la distillerie et de l'alimentation. AMG, DP 8885 : Lettre du chimiste-adjoint au directeur du laboratoire municipal de Grenoble, 17 avril 1911.

1596.

Le seuil d'admissibilité avait été fixé à 60 points. AMG, 5 I 10/2 : Concours pour une place de médecin-inspecteur du bureau d'hygiène et deux places de médecins-inspecteurs suppléants, 3 janvier 1913.

1597.

Dictionnaire biographique..., op. cit., p. 260. Notons cependant que ces expériences ne lui ont que très modérément servi pour le concours, puisqu'il obtient à l'épreuve sur titres une note beaucoup plus faible que ses deux concurrents d'une dizaine d'années plus jeunes. AMG, 390 W 63 : Compte rendu du concours qui a eu lieu à Grenoble les 2 et 3 juin 1913 pour la nomination d'un médecin-inspecteur du bureau d'hygiène et de deux médecins-inspecteurs suppléants.

1598.

AMG, DP 1930 : Candidature de C. au concours de chef du laboratoire de Grenoble, liste des pièces et exposé des titres.