2. Une couverture vaccinale limitée

A croire les très rares témoignages laissés par les médecins cantonaux, il existe de fortes réticences de la part de la population à la vaccination. " Il est très difficile, explique ainsi le docteur Barbier en 1900, de décider les paysans à se faire vacciner, ils acceptent bien volontiers qu'on vaccine les enfants nouveaux-nés ou plutôt nés depuis quelques mois, ils acceptent à la rigueur qu'on vaccine les enfants des écoles, et encore! Malgré toute l'insistance des maires, des instituteurs et des médecins, beaucoup de parents ne veulent pas qu'on vaccine leurs enfants. C'est triste à dire mais c'est comme cela ! Et quant aux adultes, on voit bien quelques jeunes filles se faire vacciner (par coquetterie et par peur des cicatrices de la variole) mais les adultes et les vieillards sont très difficiles à décider. Il faut absolument qu'une épidémie jette la terreur dans un village pour que adultes et vieillards se décident à se faire vacciner. Les adultes prétextent qu'on les a vaccinés au régiment, les vieillards prétendent que ni le vaccin ni la variole n'ont de prise sur les personnes âgées " 2016 .

Les propos du médecin, réitérés trois ans plus tard dans des termes presque similaires 2017 , n'ont rien d'original. L'indifférence, voire l'opposition, de la population à la vaccination et plus généralement à l'ensemble des mesures sanitaires de prévention, est en effet un classique de la littérature médicale 2018 . Jacques Léonard 2019 et Pierre Darmon 2020 rapportent plusieurs exemples tirés de rapports médicaux, témoignant de la difficulté des médecins à faire accepter l'idée de vaccination, y compris en milieu urbain 2021 . Pour autant, le discours recouvre une certaine réalité.

Tableau n° 34 : Proportion d'individus inoculés par rapport aux nombre d'inscrits (1905-1907)
Arrondissements Primo-vaccination (0-1 an) Première revaccination (10-11 ans) Seconde revaccination (20-21 ans) Vaccination non obligatoire
Grenoble 88,8 % 89,9 % 64,0 % 98,4 %
Saint-Marcellin 81,9 % 82,8 % 30,4 % 99,6 %
La Tour-du-Pin 84,4 % 89,2 % 59,4 % 95,9 %
Vienne 82,2 % 82,6 % 55,9 % 98,3 %
Ensemble du département 85,1 % 87,1 % 57,0 % 98,1 %

Sources : ADI, PER 56-101 à 105 : CG/IDAHP pour les exercices 1905 à 1907.

Avec plus de 80 % d'individus inoculés, les résultats des primo-vaccinations et des premières revaccinations sont jugés globalement satisfaisants par les rapporteurs du conseil d'hygiène départemental. Ces derniers déplorent néanmoins la proportion " regrettable" 2023 de défaillants : chaque année, ce sont en moyenne plus de 2 900 nourrissons et enfants qui ne sont pas présentés aux séances de vaccination 2024 . " Il y a là, indique le rapporteur pour l'année 1906, encore un préjugé à combattre " 2025 .

Les commentaires se font plus sévères dès lors qu'ils s'intéressent à la revaccination des jeunes adultes. La proportion de défaillants triple et représente près de 43 % des inscrits. La situation est particulièrement préoccupante dans l'arrondissement de Saint-Marcellin puisque les deux tiers des assujettis ne répondent pas aux convocations administratives. En 1907, la proportion atteint 90 % dans le canton de Vinay et va jusqu'à 100 % dans certaines communes de l'arrondissement 2026 . Bref, " on ne dirait pas à méditer ces chiffres, que la vaccination et les revaccinations sont obligatoires " 2027 .

Le conseil d'hygiène départemental trouve néanmoins quelque consolation dans les résultats des vaccinations non obligatoires. Presque toutes les personnes inscrites volontairement sur les listes se rendent en effet aux séances. Les valeurs relatives indiquées dans le tableau ne doivent pourtant pas tromper : les inscriptions volontaires ne représentent que 3,2 % du total des effectifs portés sur les listes. Pareille proportion prouve " simplement ", d'après le rapporteur, " que peu de personnes songent à se mettre rationnellement à l'abri de la plus évitable des maladies contagieuses ". Il se félicite néanmoins " de voir qu'il en existe quelques-unes " et espère que celles-ci formeront " le noyau du groupe des convaincus qui ralliera à la longue les indifférents et les hostiles " 2028 .

A la suite de nouvelles instructions ministérielles sur l'établissement des listes de vaccination 2029 , la présentation des résultats des opérations change à partir de 1908. Les tableaux reproduits dans les rapports de l'inspecteur départemental indiquent notamment le nombre de sujets vaccinés suivant certaines tranches d'âge 2030 , mais ils ne font plus apparaître le nombre d'inscrits sur les listes. Cette nouvelle façon de procéder est vivement critiquée par les rapporteurs de la commission de la vaccine, lesquels objectent, qu'à l'exception des nourrissons, il leur est impossible de connaître la proportion de sujets vaccinés 2031 . Il reste, que malheureusement pour nous, ces messieurs en sont restés là dans leurs plaintes et n'ont pas cherché, sauf pour l'année 1907, à reconstituer par eux-mêmes les listes des effectifs inscrits. Il est donc très difficile de connaître l'évolution des taux de vaccination. Le rapport du nombre de nourrissons vaccinés aux naissances de l'année précédente, défalcation faite des décès 2032 , plaiderait en faveur d'une diminution de la couverture primo-vaccinale. La proportion de sujets inoculés se situe en effet autour de 69 % pour les années 1908 à 1912 2033 . Mais contrairement à ce que stipule la législation, toutes les primo-vaccinations ne se font pas au cours de la première année de la vie : plus du tiers d'entre elles ont lieu en dehors de l'âge légal, principalement entre un et dix ans 2034 . Il faut donc interpréter avec précaution leur apparente diminution.

C'est surtout le nombre de personnes considérées comme réfractaires après mise en demeure qui cristallise, à partir de 1908, l'attention des membres de la commission de la vaccine. Les effectifs ne cessent en effet d'augmenter puisqu'ils passent de 272 en 1909 à 1 747 en 1912 2035 . Toutefois, cette croissance semble davantage refléter une meilleure tenue des états statistiques par les mairies qu'un réel développement des oppositions de la population. Le rapporteur de l'année 1907 commente ainsi la manière dont les municipalités remplissent les imprimés : " Sur ces états, où on signale jusqu'à 100 % de personnes ne se conformant pas à la loi, dans les colonnes signalant le nombre de sujets mis en demeure de satisfaire aux prescriptions légales, de ceux qui sont considérés comme réfractaires, le nombre de procès-verbaux et de condamnations, nous ne trouvons que ce fameux trait en zig-zag, qui, dans toutes les administrations veut dire que les renseignements demandés paraissent bien oiseux et ne méritent même pas l'honneur d'un guillemet " 2036 . L'année suivante, c'est un seul arrondissement sur quatre qui fournit quelques données 2037 . De toute façon, les chiffres concernant les réfractaires à la vaccination, bien inférieurs au nombre des défaillants de la période 1905-1907, ne sauraient, selon les rapporteurs, refléter l'exacte réalité : ils lui sont bien en-deça 2038 . Et c'est par petites touches que les membres de la commission de la vaccine mesurent l'importance du phénomène. Ainsi, à Voiron, la proportion de réfractaires atteint, en 1912, 83,6 % des assujettis et toutes les catégories sont concernées 2039 .

Pour expliquer ces défections, les rapporteurs incriminent d'abord l'indifférence ou le mauvais-vouloir de la population. " Il est impossible, explique l'un d'eux, de n'être point frappé du détachement dont font preuve un trop grand nombre d'assujettis au regard des obligations que leur impose la loi. Il n'est pas admissible que dans une matière socialement aussi importante, certains citoyens puissent mettre en échec les efforts continus du législateur et des hygiénistes " 2040 . La population n'est pourtant pas foncièrement hostile au principe de la vaccination 2041 . Olivier Faure explique que les réticences proviennent davantage de " malentendus ", anciens ou plus contemporains, liés en grande partie " au retournement complet des options médicales " : " Après avoir prêché en toute certitude l'excellence de la vaccination de bras à bras, l'incorruptibilité du vaccin et l'infaillibilité de la protection, en repoussant avec mépris toutes les objections, les médecins reprennent avec le même aplomb les arguments inverses au moment où, de guerre lasse, le public commence à admettre les premiers postulats. Il y a de quoi rendre beaucoup de gens perplexes " 2042 . Les succès et les échecs des opérations vaccinales contribuent certainement à alimenter les réticences de la population iséroise.

Graphique n° 15 : Proportion de succès des vaccinations collectives pratiquées dans le département de l'Isère (1905-1912)
Graphique n° 15 : Proportion de succès des vaccinations collectives pratiquées dans le département de l'Isère (1905-1912)

Sources : ADI, PER 56-101 à 115 : CG/IDAHP pour les années 1905 à 1912.

L'écart est particulièrement net entre les vaccinations et les revaccinations : en moyenne, 81 % des individus vaccinés le sont avec succès tandis que la proportion se réduit à la moitié pour les revaccinations. De tels résultats tempèrent fortement la relativement bonne couverture vaccinale des écoliers constatée pour les années 1905-1907. Ils contribuent également à entretenir réticences ou indifférences de la part de la population : un vaccin qui ne prend pas dans d'aussi fortes proportions oblige à répéter l'opération et fait également douter de l'infaillibilité, voire de l'utilité incontestable, du préservatif. La situation commence à préoccuper les membres de la commission de la vaccine à partir de 1907, au moment où les succès fléchissent dans tous les arrondissements et pour toutes les vaccinations.

Les rapporteurs s'interrogent notamment sur la qualité du vaccin fourni par l'Institut grenoblois, mais ils ne parviennent pas à obtenir satisfaction sur ce point. Les médecins cantonaux font en effet très peu allusion à la qualité du vaccin - 5 sur 70 en 1907 - et leurs appréciations sont très variables : " A Bourgoin, on le proclame de toutes première qualité (92,29 % de succès) ; à Beaurepaire, on constate d'heureux résultats (il est vrai que la proportion de succès est de 83,36 % seulement ; ce qui prouve que le bonheur est difficile à définir) ; à Grenoble, on le proclame bon mais à Pont-de-Chéruy, on constate plus de succès avec l'Institut Chaumier qu'avec celui de Grenoble ; enfin à Sassenage, on affirme que les résultats sont dus à une mauvaise qualité du vaccin " 2043 . Le directeur du bureau d'hygiène de Vienne va même plus loin puisqu'il impute au vaccin plusieurs cas d'abcès 2044 . Pourtant, les rapports d'inspection sont plutôt favorables à l'Institut vaccinogène ; celui de 1908, soit une des plus médiocres années vaccinales, signale que les locaux sont parfaitement propres, bien entretenus, et que toutes les précautions scientifiques sont prises dans la préparation du vaccin 2045 . S'il est difficile d'expliquer un tel décalage, force est de constater que les proportions de succès remontent à partir du moment où le département a recours à une autre source d'approvisionnement 2046 .

Par ailleurs, d'autres éléments conditionnent le succès de l'opération vaccinale. La commission de la vaccine évoque ainsi les modes d'inoculation : l'antisepsie est à proscrire au profit de l'asepsie car elle diminue, voire annihile la virulence du vaccin ; de même, les scarifications sont infiniment préférables aux piqûres 2047 . Le directeur du bureau d'hygiène de Grenoble explique que, généralement, les enfants sont vaccinés à l'âge de 4 ou 5 ans et revaccinés six ans plus tard : l'intervalle est donc trop court et l'immunité dure encore 2048 . Lorsque les revaccinations sont pratiquées dans les écoles de la ville, les échecs tiennent également à ce que les directeurs et les directrices " ne veillent pas suffisamment à ce que le vaccin ne soit pas enlevé par les manches de la chemise rabattues trop tôt " 2049 .

Les absences aux séances de vaccination peuvent être également liées à des facteurs plus matériels. Si les règlements précisent que les vaccinateurs choisiront " autant que possible l'époque où les habitants des campagnes ne sont point occupés aux grands travaux " 2050 pour effectuer leurs tournées, rien n'est précisé pour les centres industriels. Or, les horaires de l'atelier ou de l'usine ne sont pas forcément compatibles avec ceux des séances de vaccination. C'est l'une des raisons avancées par le directeur du bureau d'hygiène de Vienne pour expliquer le déficit de la vaccination chez les jeunes femmes : "travaillant pour la plupart à l'usine pour assister aux séances ordinaires ayant à jour et à heures fixes à la mairie, elles risqueraient de perdre leur place et sûrement Messieurs les industriels ne manqueraient pas d'offrir quelque résistance à une mesure qui leur porterait préjudice " 2051 . Et de proposer d'organiser, avec le concours des industriels, une séance de vaccination à l'usine. La mesure, appliquée l'année suivante dans quatre usines, s'avère payante : le nombre de jeunes adultes vaccinés passe en effet de 7 en 1912 à 81 en 1913. Le directeur du bureau d'hygiène se félicite d'autant plus de ces résultats qu'il n'a rencontré aucune difficulté et que les manufacturiers ont accueilli la mesure " avec une ferveur marquée" 2052 .

La commission de la vaccine ne se contente pas seulement d'évoquer l'inertie ou l'opposition de la population pour expliquer les défections vis-vis de la vaccination. " La façon dont la loi est appliquée n'est-elle pas faite pour répandre cette opinion que ses prescriptions sont nuisibles, puisque l'administration ne se soucie pas de les faire appliquer ? ", s'interroge l'un des rapporteurs 2053 . Et dans ce domaine, les maires semblent porter une lourde responsabilité. Les membres de la commission en donnent pour preuve le nombre insignifiant de poursuites engagées à l'encontre des réfractaires : 5 218 contrevenants recensés entre 1910 et 1912, 13 procès-verbaux dressés, 4 condamnations prononcées 2054 . Bref, c'est " le règne absolu du bon plaisir " 2055 .

Des progrès sont pourtant sensibles. Ainsi, le nombre de certificats, attestant que l'opération vaccinale a déjà été pratiquée et dispensant par conséquent la personne de se rendre aux séances, augmente régulièrement : de 643 en 1908, il passe à 1 474 en 1912 2056 . La progression est également attestée en valeur relative mais elle reste globalement faible : en 1908, la proportion d'individus remettant un certificat représente 3% de l'ensemble des sujets vaccinés et revaccinés ; elle est de 7,4 % en 1912. Toutefois, certains arrondissements ou villes se distinguent par une croissance plus importante ou par des pourcentages plus élevés. Dans l'arrondissement de Grenoble, le poids des certificats attestant d'une primo-vaccination passe de 2,6 % en 1908 à 17,5 % en 1912 et la progression est surtout sensible dans la tranche des 0 à 1 an 2057 . L'évolution est moins significative dans l'arrondissement de Saint-Marcellin mais la proportion de certificats remis par les assujettis âgés de 20 et de 21 ans est globalement élevée : elle se situe autour de 20-22 % pour les meilleures années, 1910 et 1912 2058 . Enfin, dans la ville de Grenoble et toutes catégories de vaccinés confondues, la représentation des certificats dans le total des vaccinations passe de 11,2 % en 1909 à 27,5 % en 1911 2059 .

Il faudrait davantage d'éléments pour interpréter ces évolutions, qui restent malgré tout variables d'un arrondissement à un autre. On peut tout d'abord y voir un souci plus affirmé de la bonne application de la loi de la part des municipalités, qui exigeraient plus fermement la production de certificats. La population répondrait aussi plus favorablement aux appels administratifs et se montrerait ainsi plus soucieuse du respect de ses obligations légales. On peut penser également que la vaccination commence à être davantage pratiquée en dehors des séances collectives et à se replier au sein de la sphère privée : le colloque " pluriel " se transformerait ainsi en colloque singulier. La chose reste néanmoins à démontrer et nous resterons néanmoins prudents face à cette hypothèse : la pratique du certificat peut en effet tout aussi bien recouvrir les vaccinations opérées par les médecins-inspecteurs du premier âge ou par le régiment, que celles effectuées par le médecin de famille.

L'augmentation du nombre des vaccinations entre 1878 et 1912 témoigne des efforts entrepris pour diffuser la pratique. S'il paraît logique que les opérations soient plus nombreuses au moment de l'application de la législation sanitaire, en raison de l'élargissement de la population vaccinable, encore convient-il de le noter. La progression est tout à l'honneur des acteurs institutionnels et de la population.

Bien des progrès restent pourtant à accomplir. Si le public se rend en plus grand nombre aux séances ou remet davantage de certificats, des réticences subsistent et la couverture vaccinale, en particulier celle des jeunes adultes, est loin d'être optimale. Dans les mairies, la tenue des listes, la mobilisation des assujettis ainsi que leur contrôle et leur suivi semblent encore bien insuffisants. Les membres de la commission de la vaccine, si prompts à fustiger l'inertie des maires et de la population, ne sont pas eux-mêmes exempts de tout reproche. Leurs rapports restent empreints de commentaires somme toute très généraux et les statistiques produites souffrent, à partir de 1908, de l'absence du nombre d'assujettis. On ne sait si la responsabilité en revient à la commission ou à la préfecture. Rappelons que la première exerce bénévolement sa tâche et que l'inspection départementale comporte seulement un, puis deux employés, pour l'ensemble du domaine sanitaire. Les insuffisances de l'assise bureaucratique sont en tout cas nettement perceptibles à Grenoble : le bureau d'hygiène s'estime complètement débordé par l'alourdissement et la complexification du travail administratif qu'entraîne l'application de la législation sur la vaccination 2060 . Gageons que la situation ne devait être guère différente ailleurs, dans les mairies ou à l'inspection. L'examen de l'application des autres mesures préventives devrait permettre d'apporter un éclairage supplémentaire sur ce point.

Notes
2016.

ADI, 116 M 4 : Rapport du docteur Barbier sur l'épidémie de variole sévissant aux Côtes d'Arey, 10 mai 1900.

2017.

ADI, 116 M 4 : Rapport du docteur Barbier sur le service des épidémies dans l'arrondissement de Vienne, 6 août 1903.

2018.

Olivier FAURE, Les Français et leur médecine..., op. cit., p. 77, 87, 242. L'auteur note d'ailleurs (p. 260) que le discours des médecins renseigne davantage sur eux-mêmes que sur le public.

2019.

Jacques LEONARD, La France médicale..., op. cit., pp. 25-26.

2020.

Pierre DARMON, La longue traque de la variole ..., op. cit., p. 403.

2021.

Ibid. L'auteur évoque les oppositions à Lyon et à Marseille.

2022.

Un tableau avec les effectifs ayant servi de base de calcul se trouve en annexe n°40.

2023.

ADI, PER 56-103 : CG/IDAHP pour l'année 1906.

2024.

La catégorie des défaillants est essentiellement constituée par les individus qui ne sont pas présentés aux séances de vaccination. Les personnes ajournées, principalement pour des raisons médicales, comptent en effet pour une part infime, environ 6,8 % des défaillants pour l'ensemble des vaccinations entre 1905 et 1907.

2025.

ADI, PER 56-103 : CG/IDAHP pour l'année 1906.

2026.

ADI, PER 56-105 : CG/IDAHP pour l'année 1907.

2027.

Ibid.

2028.

Ibid.

2029.

Circulaire ministérielle relative au service de la vaccine : établissement des rapports et documents statistiques annuels destinés à centraliser les résultats des opérations dans les départements et à en permettre l'examen par l'Académie de médecine, 25 janvier 1907. RTOSP, Tome IV, pp. 267-271.

2030.

A savoir : 0 à 1 an, 1 à 10 ans, 11 à 21 ans et au-dessus de 21 ans pour les vaccinations ; 10 à 11 ans, 11 à 20 ans, 20 à 21 ans et au-dessus de 21 ans pour les revaccinations.

2031.

ADI, PER 56-107 : CG/IDAHP pour l'exercice 1908.

2032.

C'est la méthode adoptée par Peter Sköd pour évaluer la couverture vaccinale de la population suédoise au début du XIXe siècle. Peter SKÖD, " Les effets de la vaccination antivariolique en Suède : protection des enfants et menace nouvelle pour les adultes", Annales de démographie historique, 1997, p. 75.

2033.

Le calcul a été effectué d'après les statistiques du mouvement de population, publiées par la Statistique générale de France.

2034.

Soit 36,9 %. ADI, PER 56-107 à 56-115 : CG/IDAHP pour les exercices 1908 à 1912. La constatation vaut également pour les revaccinations scolaires puisque 34,5 % des individus revaccinés ont entre 11 et 20 ans.

2035.

ADI, PER 56-109 et 115 : CG/IDAHP pour les années 1909 et 1912.

2036.

ADI, PER 56-105 : CG/IDAHP pour l'année 1907.

2037.

ADI, PER 56-107 : CG/IDAHP pour l'année 1908.

2038.

Ibid et PER 56-111 : CG/IDAHP pour l'année 1910.

2039.

A savoir, 65,9 % de réfractaires pour les primo-vaccinations, 90,5 % pour les premières revaccinations et 100 % pour les secondes revaccinations. ADI, PER 56-115 : CG/IDAHP pour l'année 1912.

2040.

ADI, PER 56-113 : CG/IDAHP pour l'année 1911.

2041.

Sur ce point, voir notamment les pages que consacre Olivier Faure à l'accueil réservée à la vaccination par la population du premier tiers du XIXe siècle. Olivier FAURE, Les Français et leur médecine..., op. cit., pp. 100-110.

2042.

Ibid., pp. 260-261.

2043.

ADI, PER 56-105 : CG/IDAHP pour l'année 1907.

2044.

ANF, MS 820 279/13 : Rapport de l'inspecteur général Faivre sur le bureau d'hygiène de Vienne, 16 août 1908.

2045.

ADI, PER 56-107 : CG/IDAHP pour l'année 1908.

2046.

Celle de l'Institut du docteur Chaumier à Tours. Cf., supra, chapitre III, pp. 305-306.

2047.

ADI,PER 56-105 : CG/IDAHP pour l'année 1907.

2048.

AMG, 390 W 8 : Annuaire du bureau d'hygiène de Grenoble pour l'année 1894. La proportion d'écoliers revaccinés avec succès est alors de 18,5 %.

2049.

AMG, 390 W 20 : Rapport sur le fonctionnement du bureau d'hygiène de Grenoble pour l'année 1907.

2050.

ADI, PER 2437-30 et 3437-37 : RAAP, Articles 7 des arrêtés préfectoraux des 6 mars 1879 et 6 septembre 1890.

2051.

ACV, 16 K 3/2 : Rapport du docteur Vivien sur le fonctionnement du bureau d'hygiène de Vienne pour l'année 1912.

2052.

ACV, 16 K 3/2 : Rapport du docteur Vivien sur le fonctionnement du bureau d'hygiène de Vienne pour l'année 1913.

2053.

ADI, PER 56-105 : CG/IDAHP pour l'année 1907.

2054.

ADI, PER 56-111 à 115 : CG / IDAHP pour les années 1910 à 1912.

2055.

ADI, PER 56-115 : CG / IDAHP pour l'année 1912.

2056.

ADI, PER 56-107 à 56-115 : CG/IDAHP pour les années 1908 à 1912.

2057.

Ibid.

2058.

ADI, PER 56-111 et 56-115 : CG/IDAHP pour les années 1910 et 1912.

2059.

ADI, 37 M 1 : Lettre du maire de Grenoble au préfet de l'Isère, 11 novembre 1912.

2060.

AMG, 5 I 3/4 : Lettres du directeur du bureau d'hygiène au maire de Grenoble, 3 avril et 5 août 1908.