L'originalité de la loi du 15 février 1902 ne réside pas dans l'obligation faite au corps médical de déclarer certaines maladies contagieuses à l'autorité publique : le principe était déjà inscrit dans la loi du 3 mars 1822pour les maladies dites pestilentielles et consacré, en même temps qu'étendu à d'autres affections, par la loi du 30 novembre 1892 sur l'exercice de la médecine 2061 . En cela, la loi de 1902 ne fait que réaffirmer une idée déjà ancienne. Son principal mérite est plutôt d'avoir corrélé l'obligation de la déclaration à celle de la désinfection 2062 , les deux pratiques formant ainsi deux volets complémentaires de la prophylaxie des maladies contagieuses. Pourtant, déclaration et désinfection sont loin de fonctionner en parfaite symbiose.
Cf. supra, chapitre II, p. 159.
Ibid., pp. 162-163.