SCHNEIDEN460

Dans les phrases (1) « Der Kuchen wird in zwei Stücke geschnitten » et (2) « Der Kuchen ist in zwei Stücke geschnitten », le verbe « schneiden » exprime un procès transformatif. L’état résultant de la transformation antérieure se perpétue de lui-même et présente un caractère irréversible (il n’est pas possible de « recoller » les deux moitiés du gâteau une fois qu’il a été coupé). Dans les phrases (3) « Die Stadt wird durch eine breite Verkehrsader in zwei Teile geschnitten » et (4) « Die Stadt ist durch eine breite Verkehrsader in zwei Teile geschnitten », le verbe « schneiden » exprime un état. La permanence de l’état est assurée par la présence d’une instance distincte de la ville elle-même. Dès lors que cette instance disparaît (les hommes politiques peuvent supprimer cette grande artère pour la laisser aux mains des promoteurs immobiliers), l’état prend fin : la ville n’est plus coupée en deux. La situation présente ainsi un caractère réversible.

Notes
460.

C.R.L.G. 1986a, pp.157-159