2. Typologie selon le modèle industriel 

Les trois notions d’inputs, de throughputs et d’outputs correspondent aux trois phases successives du processus industriel. Les inputs désignent les entrées en matières premières. Les throughputs correspondent aux opérations de transformation de ces matières premières. Enfin, les ouputs renvoient aux produits finis qui sont le résultat des deux phases précédentes. En appliquant ce processus à une bibliothèque, on obtient comme matières premières les acquisitions de documents disparates (documents libres), comme throughputs les opérations de traitement (catalogage, indexation, équipement, cotation, etc.) et comme outputs la collection (des documents liés les uns aux autres, dits aussi documents situés)

Aussi artificiel qu’il puisse l’être, le découpage suivant l’approche industrielle a au moins un mérite opératoire, celui de permettre de mesurer l’envergure d’une action de coopération dès lors qu’il procède à une analyse de la participation d’une bibliothèque dans un réseau fonction par fonction. Il est vrai qu’en bibliothèques, la coopération sur un aspect de l’activité déborde souvent sur les autres aspects. La coopération en matière d’acquisition a comme corollaire une coopération en matière de communication. Une coopération au niveau des inputs n’a de sens que s’il elle débouche sur une coopération au niveau des outputs. Mais, cela n’empêche que, d’un côté, une bibliothèque peut bien se contenter dans certains cas d’une coopération sur un seul aspect de son activité comme c’est le cas du catalogage et que de l’autre côté, une bibliothèque peut bien adhérer à plusieurs réseaux qui portent sur des fonctions transversales ou totalement distinctes. C’est pourquoi une analyse sous l’angle du modèle industriel garde tout son intérêt.