3.3. Profil type et ancrage du réseau

La définition d’un profil type du membre du réseau revient à identifier les caractéristiques dominantes chez l’ensemble des membres du réseau pour établir un profil représentatif de la moyenne des membres. Pour le réseau des pôles associés à la BnF, le profil type se présente comme suit :

Profil type du membre du réseau
Le pôle associé à la BnF présente le profil type suivant : C’est une BU CADIST membre à titre individuel du réseau. Sa coopération avec la BNF porte sur le partage documentaire dans la thématique du CADIST. Le pôle associé obtient une subvention financière allouée par la BNF. Par ailleurs, il a un site web et un catalogue informatisé accessible sur Internet. Il pratique le catalogage partagé dans des réservoirs bibliographiques comme OCLC et SIBIL et l’indexation sous la liste d’autorités RAMEAU.
Le profil type du pôle associé est celui d'un PUDS.

La question de l’ancrage revient à se demander quelle sera la base de notre analyse de ce réseau ? 201

L’unité d’ancrage pour la BnF est le pôle, qu’il soit unitaire ou composite. D’un côté, la BnF exige d’avoir en face d’elle un seul interlocuteur qui parle au nom de tous les membres du pôle. De l’autre côté, on note que la BnF accorde, dans la plupart des cas, la subvention à l’ensemble du pôle sans interve²nir dans la répartition interne de cette subvention entre les membres du pôle * .

Mais dans la réalité, le pôle composite ne constitue pas une entité assez homogène du point de vue des vocations et des missions de ses membres, de leurs infrastructures et de leurs comportements, pour pouvoir le considérer comme une seule entité. Ceci se traduit au niveau de l’infoculture par des divergences d’attitudes et d’objectifs qui sont parfois à l’origine de dysfonctionnements (PCDS2, PCDS1a/PCDS1b), de retraits, de suspensions, d’exclusions ou encore de scissions (PCDS6, PCDS2, PCDS5, PUDS5/PUDS7). Cette image de réseau faiblement connexe, où chacun cherche à atteindre des objectifs à la mesure de ses moyens souvent en rapport direct avec la BnF, dominera tant qu’on assistera au sein d’un même pôle à des décalages aux niveaux de l’infrastructure, des objectifs et des comportements.

Cet aspect du fonctionnement du réseau n’a pas nui à notre démarche qui était dès le départ orientée vers l’évaluation des effets du réseau sur une bibliothèque considérée à titre individuel et non pas au niveau d’un groupement de bibliothèques comme c’est le cas pour les pôles composites. Néanmoins, la majorité des bibliothèques membres de pôles composites nous ont souvent renvoyé vers le correspondant du pôle seul habilité, à leurs avis, à parler de cette coopération. Cela revenait à collecter des données globales relatives à l’ensemble du pôle. Cependant, il a été possible de recueillir des réponses auprès de certaines bibliothèques membres de pôles composites comme c’est le cas pour la Bibliothèque Inter-Universitaire de Pharmacie, le SCD Lyon1 (pour le pôle de chimie pharmacie) et les SCD Bordeaux 3 et Toulouse 2 (pour le pôle des langues, littératures et civilisations ibériques et ibéro-américaines). Si on ajoute à cela que le correspondant du pôle composite limite souvent ses propos à sa bibliothèque d'appartenance, on pourrait considérer que les données recueillies reflètent les avis de bibliothèques et non pas de groupements de bibliothèques, ce qui autorise à ancrer l’analyse et les conclusions au niveau de la plus petite unité qu’est la bibliothèque.

Notes
201.

- Cf. chapitre 2 de la première partie

*.

- Il est vrai que dans certains cas, la subvention est répartie au moment de la signature de la convention financière, ce qui laisse supposer que la BnF intervient dans cette répartition. Mais il n'empêche que, même dans ce cas de figure, la BnF ne se mêle pas de la répartition de l'apport global du pôle (selon le principe de la parité budgétaire) entre les différents membres.