Il serait long de dresser toutes les occurrences à la prière comme soutien et voie spirituelle pour l’apostolat auprès des musulmans, car rares sont les missionnaires qui n’y fassent pas référence. Toutefois ces initiatives ne présentent aucune spécificité propre à l’islam (à l’exception de la « Ligue du Vendredi ») 1232 à la différence de la démarche de Charles de Foucauld et de la badaliyya.
C’est par Les missions franciscaines de mars-avril 1934, no 2, que nous apprenons l’existence d’une « Ligue du vendredi offert à la conversion des Musulmans », dont les statuts ont été approuvés par l’archevêque de Paris, le cardinal Verdier en mai 1932. Son siège se trouve à Paris au couvent des franciscains dans le XIVème arrondissement. Les articles 1 et 3 nous renseignent sur ses objectifs : « Cette ligue a pour but d’unir les Chrétiens dansune intense supplication pour la conversion des Musulmans. Elle leur propose comme rendez-vous mystique le vendredi, jour cher à notre dévotion à cause des preuves d’amour que le Sacré-Cœur a voulu y donner aux hommes qu’Il “a tant aimés”, et jour que les Musulmans, de leur côté, solennisent dans une prière en commun obligatoire. » (art. I.), « Ils consacrent [les adhérents à la Ligue]toute la journée du Vendredi à l’intention d’obtenir, par leurs prières et leurs sacrifices, la conversions des Musulmans. », (art. III).
L’insistance sur la prière apparaît dans un document rédigé par H. Charles « Ce que vous pouvez faire pour l’Islam », de 5 pages dactylographiées, non daté (AJV, RPO 40 dos. 17) : « Prière évidemment et par dessus tout ».