b. Les anciennes formules réactualisées

Ce courant, que nous pouvons qualifier de piétiste, est très fort dans notre période mais les hommes de terrain, sans négliger la dimension spirituelle, l’estiment insuffisant. Ils préconisent le renforcement d’actions plus concrètes.

Les œuvres

dans ce domaine aussi il semble que les missionnaires aient des doutes quant à leur efficacité. Écoles et dispensaires restent cependant les jalons de la présence visible des missions.

Œuvre hospitalière de la mission de Kabylie, 1931
Œuvre hospitalière de la mission de Kabylie, 1931

Source : A. Philippe, Missions des pères blancs, Dillen & Cie, Paris, 1931, p. 143.

Œuvre hospitalière dans les villages chrétiens d’Algérie, 1931
Œuvre hospitalière dans les villages chrétiens d’Algérie, 1931

Source : A. Philippe, Missions des pères blancs, Dillen & Cie, Paris, 1931, p. 141.

Œuvre scolaire de la mission de Kabylie, 1931
Œuvre scolaire de la mission de Kabylie, 1931

Source : A. Philippe, Missions des pères blancs, Dillen & Cie, Paris, 1931, p. 143.

Cependant une certaine critique, chez les pères blancs, se fait jour et conduit à la suppression des internats au début des années 1920 1256 . Or, ces derniers sont le principal vivier, en Algérie au moins, pour les conversions.

La situation est toute autre au Proche-Orient où les écoles catholiques sont présentes depuis longtemps et se défendent de se servir de l’éducation comme support de l’apostolat. Cela ne signifie pas que des missionnaires aient pu y voir un vecteur pour leur prédication mais leur démarche reste implicite. Il faut rappeler que le nombre d’enfants musulmans dans les écoles catholiques du Proche-Orient est peu important. L’enseignement constitue un bon moyen de pénétration, tout comme les œuvres d’assistances chez les jésuites 1257 . Dans le même temps, l’orientation vers une pénétration intellectuelle gagne chez les missionnaires.

Notes
1256.

Cette suppression a diversement été appréciée. Dans AGMAfr, Dos. 183/1/a, le père Diharce se fait le porte parole des déçus. Dans ce document il retrace l’histoire de la mission de Kabylie des origines à 1935 (le document est daté de 1936), p. 13 : « C’est à partir de 1924 que la Mission kabyle a conduit le deuil des internats et des demi-pensionnats, condamnés à mort dès avant la guerre. dès le jour où ils ont été supprimés, la source des baptêmes a tari. C’était éteindre un foyer ardent où s’alimentait le zèle des missionnaires. », il s’en est suivi, selon Diharce, un véritable désarroi.

1257.

AJV, RPO 40, pour l’enseignement pages 15 à 17 et pour les œuvres d’assistances pages 18 et 19. Nous présenterons plus longuement ce document, mais il faut savoir qu’il se veut la synthèse des opinions de jésuites présents en Syrie et en Égypte.