1. Histoire du christianisme

A. Aux sources du christianisme

a. Description des Évangiles et présentation des auteurs

La terminologie retenue par le professeur d’al-Azhar pour parler de la Bible est celle usitée par les chrétiens d’Orient qui parlent de livre sacré (al-Kit…b al-muqaddas). L’auteur distingue le nouveau de l’Ancien Testament, et précise que les chrétiens ne reconnaissant pas tous les livres de la Thora, il ne traite que du Nouveau Testament.

Quatre Évangiles sont reconnus par les chrétiens, Matthieu, Marc, Luc et Jean 1763 bien qu’il en existât d’autres comme celui de Tl…mas 1764 ou encore celui de Barnabé. À la fin du deuxième siècle ou au début du troisième siècle, l’Église a décidé de retenir les quatre Évangiles comme uniques références 1765 .

Ces ouvrages, selon le professeur, ne sont pas le résultat d’une dictée du Messie, ni d’une révélation 1766 . Ils sont publiés après la disparition de ce dernier et contiennent des informations sur Jean, Marie et le Messie (ce qu’il a vécu comme événements : prières, discours...) 1767 . Quand le professeur écrit que ces textes ne sont pas le résultat d’une révélation il pense, naturellement, à la révélation dans le sens établi par la théologie musulmane. De même, la référence à la dictée est une manière implicite d’évoquer le mode de transmission du Qur’…n au prophète de l’islam. Le référentiel d’AbŽ zahra est fondamentalement musulman.

Le šay¢ procède ensuite à une description de chaque Évangile.

Notes
1763.

M. Ab• Zahra, op. cit., p. 36.

1764.

Ibid., p. 37. Il s’agit d’une des nombreuses références que nous n’avons pas pu identifier, car elle semble inconnue de la culture chrétienne orientale.

1765.

Ibid.

1766.

Ibid., p. 38. Nous revenons ultérieurement sur la conception de la révélation en islam, puisque c’est de cela dont il s’agit.

1767.

Ibid.