a. Église orientale et Église occidentale

Une histoire mouvementée

Les deux Églises ont manifesté la volonté d’unir leurs points de vue lors des conciles de 869, pour l’Église de Rome, et de 879, pour celle de Constantinople 1863 . Cela s’est soldé par un échec car le problème central, d’après le professeur, est lié à la préséance, à la direction sur l’Église : qui de Rome ou de Constantinople doit être le chef ? Il met en relief dans ces questions les aspects de pouvoir.

Au milieu du XIème siècle il y a une tentative d’union de la part des deux patriarches, mais celui de Constantinople rejette la proposition 1864 . La conséquence directe a été une excommunication 1865 réciproque. L’inimitié restera jusqu’au jugement dernier, telle est la conclusion d’AbŽ Zahra 1866 . L’Église occidentale regroupe toute l’Europe ainsi que quelques groupes d’Asie 1867 . Il ne parle pas de l’Afrique où justement il existe une rivalité directe entre islam et christianisme. L’Église orientale, en général, regroupe les églises d’Orient 1868 . Il ne rentre pas dans la description de la multitude des regroupements religieux qui se profilent derrière le vocable d’Églises d’Orient et qui sont loin de tous reconnaître la juridiction de Constantinople.

Il rappelle qu’il y avait quatre patriarcats, Constantinople, qui est le plus important sans être supérieur aux autres, Alexandrie pour les orthodoxes (il fait peut-être référence aux coptes même si Alexandrie a été le siège des siècles durant de l’Église grecque orthodoxe), Antioche et Jérusalem. Plus tard se sont ajoutés ceux de Russie, d’Athènes, de Chypre...

Les deux églises, d’orient et d’occident, se condamnent mutuellement et se stigmatisent jusqu’à l’arrivée de l’islam qui a apporté paix, tranquillité et semé la miséricorde 1869 . Il s’agit là d’un argument de propagande classique : les musulmans ont ramené le calme entre des églises désunies. Le šay¢ poursuit en stipulant que les divergences ont augmenté avec le temps et deux royaumes se sont constitués, un à Rome et un à Constantinople 1870 .

Cette division politique a eu des incidences religieuses.

Notes
1863.

Ibid., p. 158. Les chrétiens ne donnent pas à ces deux conciles cette signification.

1864.

Ibid., p. 159.

1865.

Ibid. ; l’auteur utilise le mot « Ÿirm…n » que nous avons traduit par « excommunication » et dont la racine est <Ÿ r m> qui se traduit par « interdire, prohiber, excommunier, etc. ».

1866.

Ibid.

1867.

Ibid., p. 160-162.

1868.

Ibid.

1869.

Ibid., p. 162.

1870.

Cf. M. Ab•Zahra, op. cit., p. 157-162.