Chapitre VII : Extériorité et tension : deux formes d’appartenance, emblématiques du régime de mobilité dominante

Introduction : Identité et engagement dans un régime de mobilité dominante

La tension et l’extériorité dont nous allons ici traiter, constituent pour l’une, un ’mélange’, pour l’autre, le dépassement, des deux formes d’appartenance précédemment analysées.

La première exprime en effet une ’tension’ permanente entre deux pôles : le lieu d’origine auquel on reste attaché, et le lieu de devenir dans lequel on s’engage. La seconde forme d’appartenance relève d’une extériorité à tout environnement, un être au monde où les lieux et les liens deviennent substituables.

Chacune de ces deux formes d’appartenance permet de revenir sur certaines questions posées plus haut (chapitre II)

Les figures en ’tension’ reflètent, à travers leur discours et leur parcours, toute l’ambiguïté de la ’multi-appartenance’, sans permettre de trancher définitivement la question que nous avons résumée ainsi : est-on de quelque part parce qu’on y est né ou parce que l’on y vit ?

Les figures en ’extériorité’ posent quant à elles la question de l’appartenance : l’être au monde semble ici se passer de toute origine, de toute destination, de toute affiliation durable.

Ce chapitre traitera dans un premier temps de l’appartenance en tension, puis de l’appartenance en ’extériorité’.