’L’écologisme’ qui caractérise les deux personnes ici concernées, ne signifie pas seulement qu’elles sont d’ardents défenseurs de la nature, mais aussi que leur forme d’appropriation de l’espace est proche de la territorialité animale.
Monsieur Loup est biologiste de formation (40 ans, divorcé et remarié) et employé par le Parc du Vercors, avec pour mission, la réintroduction du vautour fauve. Originaire d’une banlieue lyonnaise, ayant fait ses études à Grenoble, il a choisi de vivre dans le Diois parce qu’il est ’un échantillon presque exhaustif de toutes les espèces. Au nord, c’est le Vercors, au sud c’est les oliviers, et ici, si je fais les composantes faune ou flore, chaque composante à l’état pur, sans problème, je trouve plus riche ailleurs, mais je trouve tout ici sur des courtes distances.’
Il l’a connu, lorsqu’il était étudiant (DEA) à Grenoble, en venant donner quelques cours dans la communauté pédagogique de Vercheny (voir Monsieur Grilet, chapitre VI) pour arrondir ses fins de mois. Il y a vécu de 1973 à 1985 ’en communauté’, avant de quitter ce milieu ’trop oppressant’. Il rencontre alors sa première femme, chirurgienne hollandaise, à Roman (Drôme, hors Diois). Il s’installe avec elle et connaît une certaine précarité d’emploi (alternance de ’contrats d’études’ et de périodes de chômage). C’est en 1989, qu’il a trouvé son emploi actuel – chargé de mission pour la réintroduction du vautour fauve. Il s’installe alors à J. (commune du Diois). Divorcé, il a la garde de son enfant, dont il entreprend l’enseignement de la langue néerlandaise sur internet. Il rencontre ainsi sa seconde femme, grâce à l’échange initié entre leurs enfants respectifs (elle-même divorcée avec un enfant). Celle-ci étant kinésithérapeute en Hollande, il la convainc de venir s’installer à J. en utilisant là encore l’argument du ’territoire animal’ : ’elle en tant que kiné peut exercer n’importe où, mais moi en tant que biologiste, que voulez-vous que j’aille faire en Hollande?’
Il reste ancré sur ce ’territoire’, tout en voyageant à travers les ’espèces d’espace’ (selon les pays du monde présentant des intérêts de la faune et de la flore).
Madame Smith, professeur d’anglais à la retraite, vit seule dans le Diois. Elle connaît Monsieur Loup, dont elle suit les conférences sur le vautour fauve avec grand intérêt. Elle est membre de plusieurs associations de défense de l’environnement. Elle a choisi de s’établir dans le Diois pour sa retraite, après avoir ’voyagé’ dans la France entière lorsqu’elle était en activité. Ici, elle n’a pourtant aucune famille, mais des souvenirs d’une étape : elle a demandé sa mutation à Die, dont le climat, lui avait-on dit, serait excellent pour sa santé fragile, et dont le cadre naturel satisferait son goût pour la randonnée. Après quelques années en poste, elle est repartie vers de nouveaux lieux à découvrir, laissant les liens tissés sans regret. Elle savait en trouver d’autres à travers le tissu associatif qu’elle a toujours investi comme un moyen d’intégration. Ayant occupé son premier poste à Calais, elle parvient au fil de l’avancement de carrière à descendre plus au sud, vers des régions de plus en plus belles. Et, au terme de sa carrière, le Diois, dont elle a apprécié les paysages et le climat, devient terre d’élection pour sa retraite. Elle ne s’installe pas à Die, où elle avait enseigné, mais à l’écart dans une commune voisine, parce que ’Die c’est la ville, avec le béton sans les avantages de la grande ville’.
Célibataire et sans enfants, elle a rempli sa vie par de nombreux voyages à but humanitaire ou liés à sa profession. De condition modeste, la seule façon de voyager fut tout d’abord de partir en séjours scolaires ou en poste à l’étranger. Le milieu enseignant lui a ensuite ouvert une autre porte sur le monde : celui de l’investissement humanitaire et associatif. Elle a participé ainsi à de nombreux chantiers communautaires dans le tiers monde. Haïti, où elle a parrainé des enfants, est devenu son second ’port d’attache’. Elle partage son temps entre l’échange épistolaire avec ses amis éparpillés en France et à l’étranger, la participation à des associations écologistes et sa ’petite cabane’ que lui ont construit les habitants d’un village Haïtien. Elle a pu ainsi rompre sa solitude à travers ses réseaux associatifs. Elle s’est construit une nouvelle famille et un espace familier, maîtrisé à travers eux. Les liens tissés sont une manière de s’approprier des lieux. Elle voyage à travers des réseaux qui constituent les chemins les plus sûrs pour naviguer à travers les différentes ’espèces de lieux’.
Elle n’évoque pas son investissement dans le domaine humanitaire comme un engagement, une lutte sur le front de la misère, mais plutôt à travers le voyage, le plaisir à connaître de nouveaux pays, de nouvelles cultures et comme le moyen de ne pas ’voyager idiot’ comme les ’touristes en voyages organisés’.
Madame Smith
’ Quand j’ai été bien reposée au bon air de Die, je suis partie en Inde pendant les grandes vacances, et à ce moment là on était encore dans les premiers à aller se promener en Inde, l’atmosphère était encore... c’est là que j’ai découvert le 1/3 Tiers, parce que c’était quand même autre chose que le Moyen-Orient où j’étais allée un petit peu. Et là, le déclic s’est fait. J’suis partie avec des groupes de voyage informels, c’était mal organisé au possible mais c’était bien, parce que d’un certain côté... J’ai fait 70 heures de train, tantôt on allait seul ou en groupe. Par rapport au voyage organisé qu’ont fait beaucoup de gens, je n’ai rien vu, mais en fait j’ai vraiment vécu au milieu des gens. Et puis, l’essentiel c’est que le prétexte du voyage c’était un chantier : au départ on devait faire du travail social dans la région de Bombay. Et puis finalement on nous a dit : ça marche pas. On est alors parti à Pondichéry. Là y’avait des hors caste, qui avait un terrain, et devait construire leur hutte. J’ai fait ça 15 jours’.
Ses activités de randonnées pédestres au sein d’une association écologiste répondent au même désir : marcher avec un but et des gens qualifiés. L’adhésion à cette association fédérative (sur plusieurs régions) lui a permis en outre de changer de région (mutations) en trouvant partout un même repère.
Madame Smith
’ Je suis adhérente à la FRAPNA301 depuis les années 70. Quand je suis partie dans le Var, je suis restée adhérente, et je me suis inscrite à l’association équivalente et qui fonctionne aussi dans le Var et qui faisait des sorties aussi. Parce que j’aime bien quand je suis dehors ne pas aller là simplement pour mettre un pied devant l’autre et bouffer du kilomètre. Si c’est pour rejoindre des étrangers et mettre un pied devant l’autre et entendre les gens parler de la pluie et du beau temps, j’suis pas à l’aise. Donc j’aime bien, car quand on va avec des groupes comme ça, y’a toujours une idée directrice. Et puis avec l’association, y’a 15 jours on est allé visiter les vignobles de Tain-l’Ermitage, l’autre fois on est allé visiter la zone de colline des Balme vers Romans, c’est original au point de vue géologique, y’a toujours un guide et des gens qualifiés ou autres’.
On voyage à travers la terre pour découvrir l’ailleurs, à travers des réseaux, permettant de s’approprier les lieux par la connaissance des milieux qui y vivent. Etablissant des passerelles entre différents lieux, on construit ainsi un territoire familier, à la manière des oiseaux migrateurs.
Madame Smith
’Mon autre pied-à-terre c’est Haïti, c’est une toute petite cabane de terre, on me l’a faite pour moi. J’y retourne plus souvent que tous les ans, sans passer par l’association : j’ai tissé des liens personnels avec des gens. Là-bas, il y a énormément de jeunes et c’est un milieu rural, alors là rural comme je pense, il l’était ici, il y a au moins 100 ans. Parce que y’a rien du tout et on est à une heure et demie de marche du premier autobus, on traverse les rivières à gué. Alors c’qui est très curieux c’est peut-être une coïncidence, c’était pas voulu, mais je constate que la région où je vais en Haïti est quand même presque cousine germaine avec celle-ci : c’est la même attitude. Et je pense que quand on entend parler les gens des habitudes anciennes à Aucelon ou St Nazaire-le-Desert, y’a 100 ans y’a d’énormes ressemblances avec ce qui se passe en Haïti : [ ] Alors y’a quand même une certaine ressemblance entre les deux milieux’.
Ces deux personnes ont en commun d’avoir ’rompu’ leur racines. Leur lieu d’origine a été ’rongé’ par la ville. Par deux fois, Monsieur Loup a vécu l’urbanisation de la banlieue rurale où il a vécu avec ses parents. Quant à Madame Smith, le village de ses racines dans les Deux-Sèvres :
’Il a été dévasté par le modernisme. Mon grand-père paternel avait fait bâtir la maison, c’était des vignobles alors, au début du siècle, que ses parents ont finalement vendu, quand un immeuble est venu se mettre au bas du jardin. J’ai vu tous le vieux Sèvres être démoli pour être retransformé : c’est incroyable, quoi’.
De ce fait, l’identité n’est pas incarnée en un lieu, mais liée un ’territoire familier’. Elle se construit dans l’expérience de l’extériorité : on se sent d’ici quand on est ailleurs, autant que l’on se sent chez soi ailleurs. L’espace habité est approprié par la distanciation, un peu à la manière de certains rapaces qui survolent leur territoire de chasse.
Madame Smith
Relance : Quand on vous demande d’où vous êtes ?
’Quand je suis en Haiti, on voit bien que je suis de France, et quand je suis ici, là on me connaît déjà. Qu’est-ce-que-ça veut dire d’où êtes-vous ? Je me sens un peu citoyenne du monde, mais je me suis jamais posée la question’.
Monsieur Loup
’Je me sens plus diois que drômois, car on associe la Drôme à l’Ardèche avec la vallée du Rhône. Moi, je me sens des Préalpes, à l’ouest des Alpes pas dans une entité Drôme-Ardèche. Je vais jusqu’au Rhône c’est ma frontière. Le Diois, tout ce que je vois limité par les crêtes jusqu’à Die, c’est le lieu où j’habite, c’est pas une commune en particulier. Ça m’arrive d’être sur une crête, et essayer de m’imaginer l’ensemble de ce que je vois : les chamois et les rochers, là-bas, c’est les poissons dans la Drôme, là c’est une maison, avec un mec qui est en train de regarder la télé, comme si j’arrivais à percevoir l’ensemble, et localiser le global. A la fois y’a un côté distancié mais en même temps : vivre dedans, en étant pas focalisé comme avec des jumelles’.
On supporte, à la limite, la ville centre parce qu’elle offre un intérêt architectural (esthétique) et culturel, on aime particulièrement ’la nature sauvage’, mais la banlieue et la campagne ’banales’ constituent les lieux faibles, repoussoirs par excellence. L’ici ne prend sens que dans la recherche d’un ailleurs. Autrement dit, la diversité des milieux en fait leur richesse. L’espace uniformisé est un espace dénué d’intérêt. La diversité (la ’biodiversité’ de la nature et des peuples) est un patrimoine à conserver et une richesse à s’approprier (par la connaissance, le voyage).
Monsieur Loup
’La banlieue, c’est un entre-deux qui n’a pas de valeur, qu’elle soit résidentielle ou misérable. Je ne l’aime pas parce que c’est un espace unilinéaire, qui se reproduit indéfiniment, comme les villes de polder, toutes pareilles. Alors que les vieilles villes avec des quartiers, on les reconnaît comme des strates différentes et puis les vieilles villes ont une complexité, comme dans les forêts, avec une structure diversifiée, complexe. Dans les banlieues de lotissements, c’est tout plein, si tu vas pas chez des gens, y’a que l’asphalte comme lieu public, c’est affolant. Les bidochons aiment les paysages banals : ils ne voient pas la diversité, ne l’apprécient pas, car ils ont pas les codes culturels . Moi, ce que j’aime comme paysage, ce sont les choses fortes et les contrastes : entre nature sauvage et humanisée. S’il y a du bocage et autre chose ça va, si le bocage, c’est ça la chose la plus sauvage, c’est comme si il y a une zone urbaine et à côté un village de 800 habitants...Si le climat n’était pas aussi pourri, j’aimerais beaucoup l’Ecosse. On a tout : la capitale, et à 25 km, on a 25 000 fous de bassans’.
La frontière est un front qui sépare la ’nature’ préservée de l’urbanisation qui grignote et menace la première. D’où la temporalité digitale qui anime ces deux personnes, inquiètes pour le devenir de la planète, mais aussi de l’environnement naturel dans lequel elles vivent et que d’autres voudraient industrialiser ou livrer à la grande masse des touristes. La vision du développement, et plus globalement de l’aménagement du territoire, est orientée en un sens conservateur.
Pour Monsieur Loup, dont l’argumentaire est aussi radical que finement élaboré, la campagne ’productive’ est un mal nécessaire (pour l’alimentation) qu’il s’agit de concentrer sur des territoires les plus restreints possibles. En ce sens, la défense de la nature, de la ’biodiversité’, (réintroduction du loup, de l’ours) est une cause bien supérieure à celle du maintien de l’agriculture (peu productive sur les zones de montagne) et de ses ’moutons’ qui ne sont pas, loin s’en faut, en voie de disparition. Le tourisme, de même, est un apport de ressources qu’il ne faut pas négliger. Mais il s’agit de le canaliser, en distinguant les ’touristes de masse’ que l’on peut concentrer en certaines zones, des ’touristes verts’ sensibles et respectueux de la nature, que l’on peut et doit accueillir comme il se doit.
Monsieur Loup – une vision écologiste de l’aménagement du territoire et des formes souhaitables de peuplement.
Relance : Et la position des éleveurs locaux par rapport à la réintroduction du loup, qu’est-ce que vous en pensez ?
’C’est un certain retour à la terre : le mouton. Moi, par exemple, dans mon assiette je suis bien content de trouver du mouton, mais si on veut se faire plaisir dehors, on aime mieux voir des chamois ou des cerfs, que des vaches ou des moutons. Mais ça dépend, ceux qui vivent que dans le béton, ils ont déjà l’impression d’être dans la nature : c’est marrant la zone rurale qu’ils perçoivent comme la nature nous on la perçoit comme une zone de production nécessaire, pas désagréable, mais, qu’on supporte parce qu’il y a des zones naturelles. Si dans tout l’espace c’était comme ça, y’a pas d’ailleurs : pour être content de rentrer, il faut pouvoir sortir, quand y’a pas un truc différent, on peut pas sortir . Bon, y’a les espaces productifs qui sont nécessaires, mais pas beaux : autant qu’ils soient concentrés. L’ethos littéraire sur la nature humanisée, je trouve que c’est vraiment un discours de citadins : pour s’éclater au milieu d’un troupeau de moutons, il faut vraiment être un citadin. Moi, j’ai gardé les vaches pendant 10 ans, faut pas rigoler : que des citadins trouvent intéressant de garder les moutons ou faire les vendanges - ça me fait vraiment rigoler que les gens prennent ça pour un loisir. On aime les produits du terroir, mais on aime le résultat mais pas le boulot : si j’ai le choix entre faire bûcheron ou botaniste, je prends botaniste’.
Relance : Et par rapport à la position des éleveurs de mouton par rapport au fait que les loups causent des dégâts sur leur troupeau ?
’Moi je dis que la réintroduction d’une espèce sauvage sur un espace de montagne où l’élevage n’est de toute façon pas rentable, ça se justifie. On entretient les éleveurs, qui vivent de primes : ils ne vivent donc pas en autarcie. Ils dépendent de la collectivité et ils n’acceptent pas en échange la prise en compte des demandes de ceux qui les font vivre : ce sont des parasites. Ils devraient donc accepter de partager l’espace sur lequel ils se maintiennent grâce aux subventions qui sont prélevées sur les urbains, qui s’emmerdent à travailler en ville. Je suis opposé à l’image de l’homme fragile au milieu d’un environnement hostile : c’est un prédateur redoutable. La grande faune ne vit que parce que l’homme la tolère. Alors ou on fait de l’économique ou on n’en fait pas. J’estime que c’est un but philosophiquement plus fondé de garder les autres espèces, que d’entretenir des théâtres de verdure pour satisfaire les fantasmes de ruralité des citadins. Si on a des raisons sociologiques de garder des gens en montagne pour pas qu’ils aillent dans les ZUP, on fout pas des raisons écologiques bidons pour les justifier’.
Relance : Et au niveau du tourisme, du développement du tourisme sur la zone, qu’est-ce-que vous en pensez ?
’Pour moi, le tourisme est un moyen économique, pour continuer à vivre ici, ce n’est pas une fin. Il faut distinguer l’utile et l’agréable. Par rapport au tourisme, je préfère le tourisme vert au tourisme de masse. Mais, bon, le tourisme intensif ça rapporte plus. Mais le problème, c’est que la zone consacrée à la masse, elle s’étend. Moi, je suis contre les projets d’aménagement de la Drôme (rivière)’.
On a donc son ’territoire’ et les liens que l’on tisse à proximité ou à distance sont électifs. On échange entre personnes ’de la même espèce’ à travers le monde entier (botanistes, enseignants, réseaux humanitaires, écologistes) soit par choix électif (Monsieur Loup) soit parce que les réseaux dans lesquels on a navigué en ont décidé ainsi (Madame Smith). Les personnes rencontrées sont, pour la plupart, substituables, puisqu’elles appartiennent au même ’genre’ (liens génériques). Une catégorie en particulier reste étrangère (Madame Smith) ou repoussante (Monsieur Loup) : la grande masse, associé aux ouvriers, et à leur habitat les banlieues, ou aux ’touristes bidochons’ et à leur mentalité citadine qui n’apprécient que la campagne banalisée.
Monsieur Loup
’Quand c’est la haute saison, il y a tellement de monde, de touristes de masse que je ne leur parle pas. Par contre hors saison, quand je vois des touristes, avec leurs jumelles, je m’arrête leur parler : car ils s’intéressent aux mêmes choses, et je sais qu’il y a des naturalistes qui viennent de loin, et ça peut être intéressant de les rencontrer. Les touristes de masse, que ce soit en station l’hiver ou sur la côte
d’azur l’été, il faut que ce soit qu’un truc, il faut que ce soit complètement primaire. C’est pour ça quand je vois un touriste vert ou faune, je l’accueille bien, mais quand je vois un touriste de masse ici, j’ai l’impression que c’est donner de la confiture à des cochons’.
Madame Smith
’C’est-à-dire que j’ai toujours eu l’impression qu’à Die il y a avait les gens enracinés depuis toujours, et puis qu’il y avait toute une frange de gens, fonctionnaires qui changeaient régulièrement, au fond un peu comme nous. Mais disons j’avais passé l’essentiel de ma vie, à la campagne ou avec des gens qui étaient des ruraux. Bien que j’ai fait mes études à Paris, et j’avais une ou deux amies parisiennes mais je n’ai jamais été de mentalité parisienne, j’ai toujours vécu en province dans des endroits très petits. Bien sûr, j’avais une formation... je tenais tous les bouts à la fois. J’ai connu la grande ville mais j’ai toujours côtoyé des gens de la campagne, plus que des gens des zones industrielles’.
Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature.