Section 91. Frontières et cohésion territoriale : différenciation et mobilisation

Les frontières en jeu ici sont celles qui permettent l’identification interne et externe du territoire. Il s’agit pour la minorité active, d’une part d’emporter l’adhésion des habitants à la démarche de projet de territoire et par là même de favoriser l’identification collective au Diois, d’autre part de le différencier des territoires voisins afin de favoriser sa reconnaissance à l’extérieur – notamment auprès des partenaires publics (Département, Région, Etat).

Cette dynamique est au coeur même de l’élaboration du projet de territoire, sur laquelle nous focaliserons donc notre attention. Car il s’agit bien, au vu des discours recueillis et des documents analysés, de faire exister le territoire par son projet. Le Diois, nous l’avons vu, est avant tout un ’espace de convergence’ entre de multiples migrants et usagers plus ou moins occasionnels. Reste donc à en faire un territoire pour tous ceux qui y vivent, d’où la démarche entreprise de ’mobilisation et d’implication locale’ (premier point). Mais il manque aussi d’une image connue et reconnue à l’extérieur. Fond de la vallée de la Drôme habité par quelques 10 000 âmes seulement, sa reconnaissance par la Région (obligation prévue par la LOADDT) est loin d’être aisée et acquise. ’Zone de transition’ entre le Vercors et la Provence, le Diois est peu connu en tant que tel à l’extérieur. D’où la seconde démarche entreprise, visant à singulariser le territoire Diois et à le différencier de ses voisins (second point).