L’enjeu pour le district fut ensuite de passer d’une échelle de représentation des problèmes et des actions communale ou ’micro-territoriale’ (commissions locales), à une échelle de proposition intercommunale (le Diois). La méthode s’est largement appuyée sur la cartographie, réitérant l’importance de ce support dans la construction des territoires373 et dans le renforcement de l’identité territoriale374. Ainsi, la carte IGN au 1/25000 a été utilisée à chaque réunion comme support de travail pour noter les propositions (états des lieux, objectifs, actions), et la synthèse cartographique a été réalisée par le district.
La restitution de ces travaux a visé la réappropriation par les habitants du projet et de l’image territoriale qui en a résulté. Dans l’ensemble des documents produits par le District, les cartes ont tenu une place importante. La diversité des enjeux et des domaines ainsi illustrés, et les contours toujours identiques (les limites du District) semblent soutenir le même objectif : présenter le Diois comme un territoire cohérent, dont la diversité des ressources autorise un projet qui lui soit propre.
Une première rencontre entre élus et socioprofessionnels a été organisée ainsi qu’une exposition itinérante avec diaporama sur différentes communes, et un document de présentation a été rédigé à l’occasion des Rencontres des territoires du réseau Mairie-conseils dont le Diois a été la scène (le 7 et 8 octobre 1999). Arrêtons-nous sur les trois ’temps forts’ de l’élaboration du projet de territoire et sur les traces (documents audiovisuels, rapports et comptes-rendus de réunions) qu’ils ont laissées.
POURTIER R., 1991 - Imagerie, imaginaire et stratégies territoriales, in : THERY H. - L’Etat et les stratégies du territoire. Ed. CNRS, pp.189-195.
DI MEO G., 1996 – Production des identités et attachement au lieu. In : LAMY Y. (dir) – L’alchimie du patrimoine : Discours et politiques. Ed. MSH Aquitaine, p. 248.