912 Marque territoriale et reconnaissance extérieure

Construire sa marque ’territoriale’, voici bien l’un des enjeux actuels pour les zones rurales investies dans les démarches de ’pays’. Mais il s’agit aussi sur le Diois, dont les équilibres démographiques et économiques restent fragiles, d’affirmer une distinction susceptible d’attirer de nouveaux visiteurs et habitants. Cette démarche sous-tend une relation duale vis-à-vis de l’extérieur. Renforçant la cohésion interne, elle fixe une limite aux mouvements (flux de migrations et de mobilités) susceptibles de la remettre en question. Affirmant une différence territoriale, elle attire et suscite le franchissement des frontières. C’est dans cette dynamique ambivalente que se situe la minorité active du Diois : délimiter pour mieux préserver, afficher une différence pour mieux attirer.

Construire une différence territoriale à partir d’éléments existants certes, mais éparses et dont le Diois n’a pas l’exclusivité : tel est l’enjeu, et le second élément, dans la dynamique territoriale en cours. Or, nous l’avons évoqué, le contexte local est peu favorable à cette reconnaissance (faible densité démographique, zone de ’transition’ bordée d’unité territoriale à forte notoriété). D’où les forces centrifuges qui traversent le Diois (premier point), d’où aussi les éléments centripètes mis en place par les acteurs locaux pour contrer la première tendance (second point).