923. La gestion des marges sociales d’une enclave rurale

La prise en compte de ces marges est le fait, principal, des acteurs du champ social, l’enjeu étant pour eux d’intéresser les autres responsables locaux à ce problème.

La question de l’insertion et de l’exclusion sociale dans le contexte du Diois est, peut-être plus qu’ailleurs, chargée d’un sens subversif pour l’ordre territorial en construction.

Ceux qui sont impliqués dans la construction territoriale ont, pour la plupart, connu la migration, avec son cortège d’incertitudes, de difficultés d’intégration et de reconnaissance. Parmi eux, les néo-ruraux, ayant porté une certaine part de ’contestation’, de ’marginalité revendiquée’, sont aujourd’hui devenus des notables ou ont acquis une parcelle de pouvoir. Face aux problèmes de marginalisation ou d’exclusion locale, ils se trouvent en position ’schizophrénique’.

Au-delà de ce groupe d’acteurs, l’arrivée ’d’exclus de la ville’ dans cette zone refuge qui se veut aujourd’hui un avant pays de qualité, alimente certaines réactions identitaires. La vieille litanie de la domination urbaine resurgit à travers la question suivante : doit-on accueillir ceux que la ville rejette ?

Comment les marges sociales sont-elles prises en compte par le ’local’ et à qui les plus marginaux peuvent-ils s’adresser ? Voici les deux questions que nous poserons pour conclure cette analyse des frontières sociales du territoire diois.