Les bénéfices, supposés connus lors du dépôt de brevet, diminuent avec l’âge du brevet. Ils proviennent :
des revenus directs issus de la cession des droits conférés par les brevets,
des profits directs liés à son exploitation,
de tous autres gains qui n’auraient pu être réalisés en l’absence de cette protection.
Le rendement initial R0 d’une innovation est supposé décroître de façon géométrique avec le temps. L’expression de la fonction de rendements d’un brevet d’âge a à l’instant t est donnée par :
les frais d’enregistrement et d’entretien,
les coûts liés à la défense des droits de propriété intellectuelle67,
les bénéfices retirés par la concurrence de la divulgation d’informations.
Trois critiques majeures peuvent être formulées à l’encontre de cette méthode :
les coûts de renouvellement ne jouent qu’un faible rôle dans le processus de sélection (Schankerman [1991]),
les hypothèses quant au degré d’information des titulaires de brevets doivent être levées puisque l’information évolue en fonction du temps en raison, soit de la veille technologique, soit des travaux de recherche interne,
l’interdépendance des décisions et les opportunités offertes par le maintien en vigueur du titre sont omises.
L’introduction de l’aspect optionnel du problème a été réalisée par Pakes [1986].
Les montants des honoraires d’un conseil pour la rédaction et le dépôt d’un brevet fluctuent entre 15 000 FRF et 30 000 FRF hors taxes (Martin [1996]). Les frais de litiges sont évalués à 65 000 FRF.