Montrer que l’effet irréversibilité inversé favorise l’effet stratégique revient à montrer que l’accroissement des retards technologiques en raison de l’accélération de la course est à l’origine de la préemption complète. Cette idée a été développée par Harris-Vickers [1987] dans trois situations :
la compétition en R&D,
la course à une étape76,
la course à étapes multiples.
S’il y a compétition en R&D, l’expression des bénéfices espérés des deux acteurs est donnée par :
La résolution du problème d’optimisation conduit à un unique équilibre de Nash pur dans lequel l’effort α du monopole est supérieur à celui de l’entrant.
Si la course est à une étape, l’expression des gains, si les joueurs choisissent leur taux d’effort xn et yn ainsi que les flux de coûts correspondant, est donnée par :
Si la course est à étapes multiples, les concurrents choisissent un couple (n,m) où n (resp. m) représente la distance restant à parcourir du leader (resp. du suiveur) pour atteindre la ligne d’arrivée. Plus le retard d’une firme est important, plus sa motivation à investir est faible.
Proposition de Harris-Vickers [1987] : A l’équilibre80 :
s’il y a compétition en R&D, l’effort du leader est supérieur à celui du suiveur (xn>yn),
si la course est une course à une étape, l’effort du suiveur diminue lorsque l’écart entre les joueurs augmente (yn+1<yn),
L’impossibilité pour un agent à rattraper son retard technologique peut avoir pour effet de diminuer son incitation à investir en R&D et donc à poursuivre la course. De quels moyens la firme dispose-t-elle pour accélérer le rythme de la course ?
La course acharnée à une dimension est telle que l’écart entre les joueurs mesure l’état de la concurrence.
Si , alors la firme ne termine jamais.
La durée d’attente représente le temps d’attente avant que la première amélioration soit effectuée.
Si la course n’est terminée par aucun des joueurs, les gains sont nuls.
Si et .