En conservant son innovation secrète, la firme en place court le risque de voir un concurrent, engagé dans un même programme de recherche, la devancer. Toutefois, l’intérêt du concurrent à breveter l’innovation est faible puisqu’il est contraint, par le système des brevets, à partager avec la firme en place ses profits d’exploitation alors qu’il supporte seul les taxes de renouvellement. Aussi, si l’innovation de première génération n’est pas brevetée par la firme en place, elle ne le sera pas par l’entrant.
) si cette dernière brevette le binôme innovation-amélioration et
) si l’entrant dépasse la firme en place. Si l’amélioration est conservée secrète, la firme en place perçoit des profits d’exploitation définis comme une fraction α des profits de monopole avec α>0. Conserver l’innovation secrète donne un avantage en terme de profits par rapport à la situation monopolistique si α>1. Toutefois, si les firmes sont, d’un point de vue technologique, à égalité, alors la fraction α est telle que les profits d’exploitation des acteurs équivalent à ceux d’un duopole à la Cournot (
). L’entrant, quant à lui, obtient des profits d’exploitation, soit nuls s’il n’est pas parvenu à rattraper son retard technologique, soit ceux de Cournot. En contrepartie, la ou les firme(s) détentrice(s) de l’innovation investira(ont) en protection privée un montant Z. La fonction de profits espérés escomptés est donnée par :
si la nouvelle technologie est brevetée contre
si les deux générations de technologie sont conservées secrètes. Les fonctions de profits espérés escomptés, sont résumées pour les deux acteurs par le tableau 4148.
Il est possible en menant une analyse similaire de déterminer les profits de première et seconde périodes de l’entrant.