Annexe 1.1. : Les traditions de la théorie de la valeur d’option

Deux traditions composent son corpus théorique :

  • La théorie de la préférence pour la flexibilité, dans la lignée des travaux de Henry [1974a et b] et Arrow-Fisher [1974], qui s’appuie sur le concept de quasi valeur d’option151 à savoir le gain maximum auquel le décideur est prêt à renoncer en première période pour ne pas prendre à tort la décision irréversible.

  • L’approche optionnelle financière, initialisée par Black-Scholes [1973] et Merton [1973], qui a pour objet l’évaluation des valeurs financières (options) lorsque l’incertitude joue un rôle fondamental.

Cet antagonisme conceptuel n’est cependant pas aussi fort puisque des études (Lund [1991], Pindyck [1991], Dixit-Pindyck [1994]) ont montré qu’il était possible de concevoir, par analogie, l’approche non financière dans le cadre analytique de la théorie optionnelle financière.

Notes
151.

La notion de quasi valeur d’option s’oppose à celle de valeur d’option initialisée par Weisbrod [1964]. Cette dernière est pensée comme « le prix maximal qu’un agent est prêt à payer pour maintenir une option pour la période à venir » (Cohendet-Llerena [1989], p. 40).