1. Les représentations conceptuelles

Ces représentations sont toutes stabilisées dans une mémoire des concepts.

Elles correspondent aux concepts désignés par le langage et sont donc étroitement dépendantes du langage.

Elles sont très abstraites dans le sens où elles se détachent du concret par leur degré élevé de symbolisation.

Les représentations conceptuelles de base comprennent les concepts et les relations entre les concepts. Selon le point de vue dit ’classique’ (Quillian, 1969), un concept est défini par l’ensemble des individus qui le constituent et les propriétés que doivent posséder tous ces individus. Les individus d’un concept sont équivalents et les classes sont bien délimitées. Selon le point de vue dit ’relativiste’ (Rosch & Mervis, 1975), les exemplaires d’un concept ne sont pas équivalents. Certains sont plus représentatifs que d’autres, d’où la notion de typicalité. Les exemplaires de la classe les plus typiques sont les prototypes de la classe et servent de référence pour classer un objet. L’appartenance à une classe d’objets est alors définie en termes de distance et non plus en termes de propriétés comme dans le point de vue classique.

Ces conceptions vont fonder les modèles de la mémoire de type ’symbolique’ selon lesquels la mémoire est composée de différents systèmes définis par des structures modulaires traitant de l’information symbolique. Dans ces modèles, les travaux sur la nature et l’organisation des connaissances sont bien distincts. Par exemple, le modèle du réseau sémantique de Collins et Quillian (1969) concerne essentiellement l’architecture de la mémoire alors que la théorie du prototype de Rosch et Mervis (1975) concerne la nature des connaissances.

Les structures ou organisations conceptuelles permettent de décrire des objets complexes à travers des modélisations dans le domaine de la compréhension de textes comme les schémas et scripts de Van Dijk (1977), les réseaux propositionnels et les macrostructures de Kintsch et Van Dijk (1978) ou les modèles situationnels de Johnson-Laird (1983).