1. Les modèles de la mémoire sémantique

Selon certains de ces modèles, la mémoire ne contiendrait que des connaissances générales abstraites d’expériences spécifiques, d’où l’appellation modèles abstractionnistes. Dans la littérature, on les trouve également sous le nom de modèles associationnistes car ils définissent l’unité mnésique en référence à la traditionnelle théorie de l’association. Selon cette théorie, les unités mnésiques sont des concepts ou noeuds, c’est-à-dire des unités abstraites dont la fonction est d’entrer en association. L’approche associationniste trouve son origine chez les Anglais James Mill (1863) et David Hume (1739) et ses premières interprétations expérimentales avec Ebbinghaus (1964). L’idée est que toute forme de mémorisation consiste en l’établissement d’associations entre unités avec une propriété essentielle : si une association est formée entre deux unités, l’activation ultérieure d’une unité réactive l’autre. Pour Ebbinghaus, les unités étaient des représentations mentales, des listes de mots ou de syllabes que le sujet devait mémoriser, l’apprentissage consistant en l’établissement de nouvelles associations entre ces unités.