IV. Les modèles de type épisodique

En réponse aux problèmes soulevés par les modèles à mémoires multiples, des auteurs ont proposé la perspective épisodique. Ils ont tenté de dépasser cette dualité sémantique-épisodique ou déclarative-procédurale avec de nouveaux modèles.

Les modèles épisodiques défendent l’idée d’un seul système de mémoire, dépendant du contexte. La mémoire ne contiendrait que des connaissances épisodiques, les formes de représentations conceptuelles émergeant d’épisodes de traitement particuliers. Leur objectif est de rendre compte de la propriété de la mémoire à donner du sens aux souvenirs sans faire intervenir de structure distincte stockant de l’information abstraite.

Une des caractéristiques de la théorie épisodique est l’introduction du concept de trace. Cette définition de l’unité mnésique ne nécessite plus de distinguer des structures distinctes et indépendantes : l’information est stockée dans une trace sous la forme de valeurs sur une série d’attributs (Hintzman, 1986) ou de dimensions (Nosofsky, 188). Le concept de la trace en mémoire date dans sa version moderne des travaux de Hollingworth (1913, 1928) et Semon (1923). Selon cette tradition, toute mémorisation correspond à une trace en mémoire dans laquelle est stocké ce qui est perçu sous la forme d’images sensorielles. Les relations perçues ou apprises entre les stimuli sont également stockées dans la trace. Elles ne se traduisent pas contrairement à la théorie associationniste par des associations entre unités.