1. Méthode

1.1. Sujets

32 sujets, hommes et femmes ont participé à cette expérience. Ils étaient âgés de 18 à 30 ans et avaient tous un niveau post-baccalauréat.

1.2. Matériel et plan d’expérience

Pour cette expérience, nous avons créé 240 pseudomots (voir annexes 3a, 3b, 3c) :

  • 48 pseudomots de type I dans les catégories P1 et P2. Ces stimuli prototypiques étaient déviés d’une lettre des prototypes.

  • 96 pseudomots de type II dans les catégories P1 et P2. Ces stimuli moyennement prototypiques étaient déviés de deux lettres des prototypes .

  • 96 pseudomots de type III dans les catégories P1 et P2. Ces stimuli non prototypiques étaient déviés de trois lettres des prototypes .

Les distorsions étaient appliquées symétriquement aux deux prototypes en utilisant les lettres O Y M R T P N D S.

Puis, nous avons créé pour la phase test des couples de stimuli différents.

Chaque pseudomot de type II était associé à un pseudomot de type I distant d’une lettre, un pseudomot de type I distant de trois lettres, un pseudomot de type III distant d’une lettre et un pseudomot de type III distant de trois lettres.

Des couples de stimuli identiques étaient composés de deux mêmes pseudomots de type II. Ces couples étaient des couples distracteurs, seuls les résultats des couples différents étant exploités.

Amorce Cible
Type I distant d’une lettre
Condition diff Type II Type I distant de trois lettres
Type III distant d’une lettre
Type III distant de trois lettres
Condition id Type II Type II

Les pseudomots étaient présentés en caractères majuscules, en blanc sur fond d’écran noir et en police geneva 24. Chaque pseudomot mesurait 2,5 cm.

Les couples étaient formés de deux pseudomots présentés l’un à côté de l’autre de part et d’autre d’un point de fixation, la distance entre leurs centres étant de 3,75 cm.

Les sujets se trouvaient à 60 cm de l’écran le visage appuyé sur une mentonnière. L’angle visuel du début du premier mot et de la fin du deuxième mot était de 6°.

Ex : MOLIGMALIG

Les variables indépendantes étaient les suivantes :

  • La variable prototypie (P) pouvait prendre 2 modalités : les cibles étaient déviées d’une ou de trois lettres des prototypes.

  • La variable distance (D) pouvait prendre 2 modalités : les pseudomots associés étaient distants d’une ou de trois lettres.

Ces variables étaient intra sujets à mesures répétées.

Dans la condition couples de pseudomots différents, un pseudomot de type II était associé à un pseudomot de type I distant d’une ou de trois lettres ou à un pseudomot de type III distant d’une lettre ou de trois lettres. Dans la condition couples de pseudomots identiques, deux mêmes pseudomots de type II étaient associés.

Les sujets étaient répartis en 8 sous groupes de 4 sujets chacun pour contrebalancer l’effet des variables. Les cibles qui étaient associées à une amorce identique pour la moitié des sujets étaient associées à une amorce différente pour l’autre moitié. De même dans la condition différente, les amorces associées à une cible de type I pour la moitié des sujets étaient associées à une cible de type III pour l’autre moitié. La distance était aussi contrebalancée : les cibles de type I et de type III associées à des amorces distantes d’une lettre dans un groupe étaient associées à des amorces distantes de trois lettres dans un autre groupe.

La phase test comportait une phase de familiarisation et une phase expérimentale. La phase expérimentale était composée de 48 couples de pseudomots identiques et 48 couples de pseudomots différents. Les 48 couples de la condition différents étaient divisés par les 4 conditions expérimentales de cette condition, ce qui donnait 12 couples par groupe.