IV. Discussion de la deuxième série d’expériences

Dans l’expérience 3, les sujets apprenaient à catégoriser des stimuli de type I, II et III et les couples de pseudomots qu’ils devaient juger identiques ou différents pouvaient être distants d’une ou de trois lettres. Les amorces étaient toujours de type II, les cibles pouvaient être de type I, II (condition identique) ou III. Les items distants d’une lettre étaient toujours mieux traités que les items distants de trois lettres quel que soit leur degré de prototypie. La distance a donc eu un impact majeur sur les performances.

Dans l’expérience 4, l’introduction des prototypes dans la phase d’apprentissage n’a pas permis d’obtenir un effet significatif de la prototypie ni d’interaction entre la prototypie et la distance. Ces résultats démontrent que le type de tâche n’a pas permis à l’activation engendrée par les items en mémoire d’influencer les performances. Le fait de présenter les prototypes durant la phase d’apprentissage n’a pas eu d’impact sur le traitement de l’information durant la phase test.

Le changement introduit dans la tâche test de l’expérience 5 nous a permis d’observer un changement dans les résultats. En ne présentant pas les deux pseudomots en même temps mais l’un à la suite de l’autre, nous avons obtenu une interaction prototypie*distance proche du seuil de significativité. Nous pensons que ce résultat est dû au fait que la tâche n’était plus purement perceptive mais qu’elle faisait intervenir une dimension mnésique. Dans cette expérience, les prototypes n’étaient pas présentés durant la phase d’apprentissage. Les effets de prototypie ne peuvent donc pas provenir de l’activation des prototypes mais plutôt de l’activation de tous les exemplaires présentés à l’apprentissage.

Whittlesea a mis en évidence de tels effets qu’il a interprété en termes de similarité à tous les exemplaires et non en termes de similarité à une tendance centrale.