3.1.5 L’outre-Rhône

Le titre ne correspond pas à une unité géographique précise. Il indique simplement la position des régions étudiées par rapport à la logique géographique alpine énoncée en introduction de ce chapitre. Il s’agit du Bugey, de la basse vallée de l’Ain et de la Dombes, déjà cités, ainsi que du Vivarais, inclu dans les limites du département de l’Ardèche. Le Vivarais appartient du point de vue historique et géographique aux bordures méridionales et orientales du Massif Central. Nous l’avons inclu dans notre zone d’étude parce qu’un nombre important de découvertes néolithiques documentent la question des circulations alpines à longues distances (Ricq-de Bouard 1996 ; Ricq-de Bouard, Deiss et Prud’homme 1998). La configuration générale du Haut-Vivarais est celle d’un vaste glacis descendant des Cévennes et de la Montagne ardéchoise et vellave, d’altitude moyenne dépassant 1000 m, glacis disséqué par de nombreuses vallées affluentes du Rhône (Doux, Eyrieux, etc.). Le Bas-Vivarais, formé de roches sédimentaires, forme un triangle allongé la pointe en haut venant à hauteur de Valence (Saint-Péray, Cornas), coupé par le plateau basaltique du Coiron qui s’avance jusqu’à la vallée du Rhône. Il s’élargit considérablement au sud avec les plateaux de Saint-Remèze et d’Orgnac, entaillés par les gorges de l’Ardèche et de la Cèze. A l’ouest, le bassin moyen de l’Ardèche (plaine d’Aubenas) prolonge la dépression d’Alès et constitue une région fertile entre les Cévennes à l’ouest et les plateaux karstiques qui la séparent du Rhône. Le Bas-Vivarais est ainsi plus en rapport avec le Languedoc oriental dont il constitue l’extrémité nord-orientale, qu’avec le monde alpin.