4.4.2.1 Les sépultures

Les rites funéraires sont caractérisés avant tout par les sépultures collectives, dont les formes variables dessinent des groupes géographiques. En Provence orientale et occidentale les sépultures collectives occupent divers types de dolmens à couloir (Roudil et Bérard 1981 ; Sauzade 1983, 1990) ainsi que de petites grottes (Courtin et Puech 1960 ; Sauzade 1983). En Languedoc oriental se retrouvent de très nombreux dolmens simples à chambre rectangulaire (type caussenard) ainsi que quelques sépultures en grotte⁵³. Dans la région d’Arles, les grands hypogées de la montagne de Cordes à Fontvieille sont sans équivalent connu (Sauzade 1990). Les hypogées rectangulaires plus petits creusés dans les terrains molassiques sont concentrés au nord du Vaucluse et au sud de la Drôme (Courtin 1961 ; Sauzade 1983), mais existent aussi jusque dans la basse vallée de l’Isère (Mours-Saint-Eusèbe/Les Fourneaux ; Brochier, Brochier et Bouville 1987). Dans le Diois, les Baronnies, la vallée du Buëch, le Vercors et jusqu’en Savoie les sépultures collectives sont placées dans des grottes⁵⁴. Des dolmens sont connus en deux régions dans les Alpes : dans le bassin de Gap et alentours dans la haute vallée du Drac et la confluence Durance/Ubaye (Sauzade 1991) et en Haute-Savoie dans le Genevois (Sauter et Spahni 1949 ; Bocquet 1979). En outre, deux dolmens sont à signaler dans le Bas-Dauphiné à Verna et à Saint-Quentin-Fallavier (Bocquet 1978, 1979). Le mobilier funéraire et les datations indiquent pour toutes ces sépultures de longues durées d’occupation durant le Néolithique final et parfois durant le Bronze ancien.