1. Les groupes pétrographiques mis en oeuvre

1.1 Méthodologie et définitions préalables

Pour la fabrication des lames polies, une des caractéristiques des Alpes occidentales et de leurs régions périphériques est le recours quasi-absolu à des roches métamorphiques longtemps connues sont le nom générique de roches vertes. La très faible valeur heuristique de ce terme, les confusions qu’il entraîne et son caractère obsolète eu égard aux connaissances géologiques actuelles justifient son abandon, préconisé et argumenté par ailleurs (Ricq-de Bouard 1987 ; Santallier, Fillion et Mignot 1998 ; Thirault, Santallier et Véra 1999). Nous employons donc comme terme générique et non spécifiquement alpin l’appellation de roches tenaces qui définit mieux leur caractère commun et raison essentielle de leur choix : leur grande résistance aux chocs (cf. p. 140-141).

Pour démêler la complexité pétrographique des roches tenaces mises en oeuvre au Néolithique et aboutir à des faits d’analyse interprétables du point de vue archéologique, nous avons développé une méthode d’étude non strictement géologique, largement inspirée des expériences antérieures (cf. p. 19-22) et adaptée à l’état des connaissances et des questionnements sur les Alpes.