1.2.2 Les jadéitites

1.2.2.1 Définition

Les jadéitites résultent du métamorphisme sous HP/BT de granites ou de dérivés acides (plagiogranites, kératophyres et trondhjémites) provenant des fins de différenciation dans les séries ophiolitiques. Si leur identification en lame mince et surtout aux RX ne pose pas de problème particulier, il est par contre difficile à l ’oeil de les distinguer des omphacitites. Le critère de distinction basé sur les couleurs (vert clair à blanchâtre pour les jadéitites, vert sombre à noir pour les omphacitites) n’est pas absolu et la plus grande prudence s’impose car d’autres roches, telles certaines amphibolites, chloritites ou serpentinites peuvent prendre des teintes vert clair translucide. Les objets réunis dans ce groupe sont donc les jadéites vraies déterminées par analyses de laboratoire (14 objets, compte non tenu des quatre cas de jadéitites à grenats rattachés auw éclogites ; cf. supra). Nous avons ajouté 35 lames de hache qui à l’oeil nu possèdent une couleur vert clair soutenue, translucide à faible épaisseur, qui d’après nos connaissances ont de bonnes chances d’être des pyroxénites à jadéite dominante. Dans les décomptes, nous les avons néanmoins distinguées des jadéitites démontrées. A l’oeil et en lame mince, les jadéitites sont des roches plutôt massives, parfois un peu litées, à grain variable mais rarement très fin. Les clinopyroxènes tendent parfois à cristalliser sous forme de sphérolites plus ou moins bien formés, souvent accompagnés de minéraux opaques, avec parfois un peu de phengite, de quartz, de chlorite magnésienne incolore et de rutile. On observe parfois des traces de rétromorphose sous la forme de symplectites très fines. Sont rattachées aux jadéitites les roches constituées d’un ou deux pyroxène(s) sodique(s) dépourvu(s) de calcium et de fer-magnésium comme par exemple le kosmochlore et/ou la natalyite qui sont des jadéites chromifères ou vanadifères.