1.2.4.2 Origines possibles

Les roches ultrabasiques sont abondantes dans la plupart des massifs métamorphiques d’Europe occidentale. Dans les Alpes, elles sont recensées en massifs parfois imposants dans la zone des schistes lustrés, surtout dans les Alpes piémontaises et valdôtaines mais aussi, côté français, en Haute-Maurienne et dans le Queyras, et versant suisse, dans le haut Valais (carte 11 ; Dal Piaz 1967). Des serpentinites existent également dans le massif cristallin externe de Belledonne. Dans le bassin du Rhône (moraines et alluvions), ce sont les ophiolites alpines les plus fréquentes. A propos de la pièce composée de trémolite, rappelons que les roches constituées de cette amphibole calcique (série trémolite-actinote) se rencontrent en quantités notables dans le mobilier poli du Languedoc (Ricq-de Bouard 1996, p. 37-38). Sur la base des cartes de densité d’objets, cet auteur propose de situer l’origine de la roche dans le massif de Saint-Barthélémy, dans les piémonts nord des Pyrénées. Comme elle note leur absence à l’Est du bas Rhône, la pièce ici décrite ne peut guère être pyrénéenne et doit plutôt être rapprochée des serpentinites alpines77.

Notes
77.

L’échantillon M113 provient d’une lame polie (n° 92-113) du site des Marais à Saint-Jorioz en Haute-Savoie (site n° 626-1), ce qui renforce l’argument d’une origine non pyrénéenne (annexe 9).